Si j'en juge par les commentaires,
les articles Du bocage... à la haie interpellent les visiteurs de mon Terrier.
J'ai volontairement insisté sur la destruction des paysages et non sur les ravages sur la santé humaine pourtant liés.
Chacun en a conscience mais que faire?
Faut-il suivre ce que chantait déjà Michel Jonasz en 1975? "Changez tout"
Où la colombe vole en-dessous
Où le printemps entre un jour comme un fou
Vous saisit au revers
Au détour d'un chemin vert
Et vous dit
Ça va pas comme ça
Changez tout changez tout
Votre monde ne tient pas debout
Changez tout
Changez tout
Changez tout
D'un jour où rien n'est interdit
Où le bonheur sans faire de comédie
Vous salue sans manières
Et vous parle à cœur ouvert
Et vous dit
Qu'est-ce que t'as bien fait
De changer tout changer tout
Pour une vie qui vaille le coup
Changez tout
Changez tout
Changez tout
Changez tout
Qu'est-ce que vous feriez sans nous
Après tout
Changez tout
Changez tout
Pour une vie qui vaille le coup
Changez tout
Changez tout changez tout!
Heureusement,
un certain nombre d'initiatives se mettent en place.
L'Office français de la biodiversité (OFB) a placé l'année 2021 sous le signe de "l'année de la haie".
Depuis le début des années 2000, de plus en plus de personnes prennent conscience des méfaits causés. Les re-plantations de haies naturelles se multiplient... parfois pour se donner bonne conscience. Sous prétexte de montrer sa bonne volonté, une haie de thuyas est plantée pour masquer son habitation ou une haie naturelle re-plantée mais ne sera pas ou mal entretenue, voire exposée aux traitements phytosanitaires.
À gauche, la haie vive naturelle et à droite, la haie replantée depuis plusieurs années.
Dans le cadre du plan de relance, le Gouvernement met en place un budget important pour aider la plantation de 7000 km de haies d'ici fin 2022.
Mais ne faudrait-il pas convaincre tout un chacun de maintenir en place ce qui existe et surtout d'entretenir ces paysages?
Commençons par ne plus tondre ras chaque semaine.
Laissons un peu de place aux "mauvaises herbes".
Acceptons un trottoir quelque peu "enherbé"... et tant d'autres petits compromis.
Dans son livre "Sauvons la biodiversité", Catherine Levesque nous donne une multitude de clés faciles à adopter.
Heureusement,
il existe des citoyens responsables et respectueux de leur environnement
bien décidés à agir pour améliorer la situation
et ramener un peu de vie dans nos campagnes
même si cela demandera un peu de temps.
Il y a exactement un an, la famille Marmotte a été sollicitée par des voisins à se joindre à un chantier participatif de plantation d'un espace bocager sur un terrain que les propriétaires souhaitaient voir revenir en nature férale. Les arbres et arbustes ont été choisis en fonction de la nature du terrain et selon les espèces locales : aubépine, cornouiller, noisetier, viorne, chênes, etc.). C'est l'association locale Prom'haies qui a fourni les plants.
Le terrain a été préparé avec soin et chaque plant bien praliné avant sa plantation, tuteuré et protégé.
Petits et grands ont participé, les plus avertis conseillant les novices.
Un an après, lors de notre balade au Puits d'Enfer tout proche, nous sommes venus voir ce que devenait notre plantation. Quelques arbustes n'ont pas survécu mais ont été aussitôt remplacés.
Certains montrent les premiers signes de vie.
Dans quelques années, les enfants de la famille seront fiers de se promener avec leurs propres descendants dans ce taillis, d'écouter les mélodies des oiseaux, d'admirer papillons et autres insectes, de découvrir de petits rongeurs et d'imaginer tout ce qui grouille sous leurs pieds.
Plus récemment, Marmotton a été sollicité par les "frères Braco", de jeunes agriculteurs qui savent adapter leur productivité à la terre qui les accueille et non l'inverse. Ils n'hésitent pas à « se battre » pour re-planter quelque 230 m de haie. Ce fut l'occasion de faire participer les enfants de l'école maternelle locale et leur faire prendre conscience de l'importance de cette action.
Je vous invite à découvrir l'article très intéressant de Pierre Grillet à ce sujet.
N'hésitez pas à "feuilleter" ce site!
Tout le monde ne peut pas planter une haie autour de son terrain... quand il en a un... mais chaque consommateur peut agir en adaptant ses achats, en privilégiant par exemple les produits locaux issus de l'agriculture responsable.
En s'arrêtant, en se mettant à l'écoute de son ressenti, on prend le chemin de l'apaisement. Ce n'est pas un chemin facile, mais il porte au-delà de notre propre paix, pour soi et pour tous.
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