Je sais que la plupart des visiteurs du Terrier sont sensibles également à ce sujet. Il suffit de lire les nombreux commentaires à l'article précédent. Je tiens d'ailleurs à remercier toutes les personnes qui ont admiré mes photos givrées.
Aujourd'hui, je vous présente un livre qui vient de sortir aux éditions Delachaux et Niestlé en ce début d'année: "Sauvons la biodiversité".
L'auteure, Catherine Lévesque, est aussi la rédactrice de l'infolettre du FIFO.
Certains d'entre-vous la connaissent peut-être par ses éditos et ses articles toujours pertinents. Je vous invite à lire l'interview à laquelle elle s'était prêtée pour l'infolettre de décembre 2019.
C'est la une du Monde, le 21 mars 2018, "pourquoi les oiseaux disparaissent" puis la démission de Nicolas Hulot cette même année qui l'ont amenée à écrire ce livre.
Un livre qui s'adresse au grand public parce que celui-ci ne sait pas toujours quoi faire pour préserver la nature.
Un livre pédagogique pour les enseignants et les étudiants comme Catherine aurait aimé en trouver un lorsqu'elle a commencé à s'intéresser à la nature.
Si Catherine relate les grands problèmes bien connus de tous, elle donne aussi son avis personnel et surtout elle propose des pistes pour agir, chacun à son niveau. Que ce soit en s'engageant dans les "Actions ONG", en suivant "Le bon exemple" ou en agissant "Concrètement, on fait quoi?", chacun peut apporter sa part.
L'année 2020 et l'arrivée du virus lui donnent l'occasion de démontrer que "cette pandémie résulte d'une convergence des pressions humaines sur la biodiversité". Elle nous rappelle aussi qu'il existe bon nombre de fléaux qui tuent encore davantage, ne serait-ce que la pollution de l'air, les pesticides, etc.
Mais Catherine reste optimiste et parle aussi des espoirs qui sont permis et surtout elle émaille ses propos d'humour et a fait appel à Red, illustrateur humoristique. Ses dessins naïfs illuminent chaque page.
Catherine ne pouvait refermer son livre sans remercier son professeur de biologie qui fut à l'origine de son éveil à la nature.
Ces rencontres sont tellement importantes!
Si la lecture de ce modeste article et surtout celle du livre "Sauvons la biodiversité" pouvait faire éclore la plus petite graine de biodiversité chez l'un des visiteurs du Terrier, je serais la plus heureuse des marmottes.
Ne découvre de nouvelles terres que celui qui sait quitter le rivage.
quoi de mieux qu'une petite balade en pleine nature?
Chaque jour la famille Marmotte passe à proximité d'un lieu de rêve insoupçonné.
Si la route départementale est bien connue dans la région pour sa célèbre côte, ce n'est pas sans raison. Il suffit de s'en écarter par un discret chemin de terre pour accéder à un vaste parking point de départ de randonnées dignes de celles que nous pratiquons en moyenne montagne.
Je connais quelqu'un qui ne me contredira pas.
Je vous invite à me suivre.
Un sentier escarpé nous entraîne vers un petit pont qui permet de traverser La Martinière.
Suivons ce ruisseau avant de nous en écarter pour grimper.
Lorsque nous commençons à redescendre, nous sommes accueillis par un majestueux chêne têtard qui fait la fierté de la commune.
Je suis le Chêne têtard du Puits d'Enfer. Mon nom est avec particule car je suis né du temps ou la noblesse régnait encore. J'ai environ 250 ans et un tour de taille de 4 mètres. Mon âge reste approximatif car les hommes m'ont fait perdre la mémoire en me coupant plusieurs fois la tête pour se chauffer l'hiver ; j'en garde de belles cicatrices qui, aujourd'hui, sont décorées de jolies fougères.
Je suis situé sur la commune d'Exireuil, au bord d'un sentier pédestre du pittoresque site touristique du Puits d'Enfer, classé depuis 1927. J'incline ma grosse tête creuse (7,2 m de tour) sur le sentier pour mieux écouter les promeneurs qui viennent s'abriter sous ma belle frondaison.
Ah ! J'en ai vu passer des gens sur ce chemin...
En évitant les arbres tombés à la suite de coups de vents violents, longeons maintenant ce ruisseau dont les eaux deviennent de plus en plus bouillonnantes.
Il nous entraîne jusqu'à une chute vertigineuse, bien connue pour sa légende et qui a donné son nom à ce lieu Le Puits d'Enfer.
Peut-être aux environs de l’An 1000... un paysan vint jeter un coup d’œil sur son champ. L’herbe était belle et bien sèche ; elle serait d’un bon profit pour ses bêtes et pour la vente. Mais voici qu’à l’horizon paraît un petit nuage noir présageant l’orage. C’était le dimanche, le jour du Seigneur. Allait-il perdre toute la récompense de son travail ? Non, c’était impossible ! Alors, le voici revenant à l’écurie et attelant ses bœufs. Or, pour aller de sa ferme à son pâturage, il fallait traverser le ruisseau du Puits d’Enfer, au-dessus de la chute et les eaux étaient encore grandes. Au retour, le soleil n’ayant pu sécher les rochers, l'un des bœufs glissa, entraînant l’autre animal, la charrette, la récolte et le brave paysan dans le "Puits d’Enfer " et personne ne les revit jamais.
Poursuivons notre périple pour arriver au confluent où nous retrouvons La Martinière. Dernièrement, cet endroit a fait la une des journaux locaux lorsque l'artiste, Ludovic Liaigre, y a planté son totem.
Le parcours du retour nous oblige à grimper encore le long de ce ruisseau qui descend en cascade.
Si, en cette période de l'année et après une période de fortes pluies, cet endroit porte bien son nom, en été le ruisseau ne coule pratiquement plus.
Mais Le Puits d'Enfer reste un lieu privilégié
pour d'agréables balades presque paradisiaques
pour amoureux de nature
ou amoureux tout simplement!
Si vous avez apprécié cette balade, je vous invite à découvrir davantage de photos ici.
Le bonheur n'est pas une chose aisée, il est très difficile de le trouver en nous et impossible de le trouver ailleurs.
Ces ont les Frères Braco qui en parlent le mieux lors de la présentation de Fort Carac'Terre, le film que ces deux jeunes cinéastes animaliers originaires de la région et amoureux de nature ont réalisé en 2019.
Il y a à Bougon un bocage préservé, alimenté en eau par des résurgences, sortes de puits naturels amenant le précieux liquide à jaillir, arrivant des entrailles de la terre. Ainsi naît la petite rivière Bougon, à quelques centaines de mètres du bourg éponyme. Particularité de l’endroit : en hiver, les petites rivières inondent les prairies ; en été, il n’y a plus d’eau. « Ça a toujours été comme ça, même si ça s’est un peu accentué ces dernières années ».
Nous avons pu vérifier par nous-mêmes lors de notre promenade.
Les bottes sont l'objet indispensable. Outre les prés recouverts d'eau, les chemins sont de véritables cours d'eau... de l'eau partout...
... mais de l'eau bénéfique pour la petite espèce que nous venons "chasser" avec nos appareils photos, peut-être, avec nos oreilles plus sûrement.
Ce milieu est l'habitat idéal du Pélodyte ponctué (pelodytes punctatus), un petit amphibien au chant caractéristique facile à reconnaître. On a l'impression d'entendre deux boules de pétanques qui s'entrechoquent.
Photos aimablement partagées par Emmanuelle.
Voici deux photos de la petite bestiole ! La 2 est un peu floue, mais elle permet de donner une échelle !
Rencontrée cet automne dans un jardin près de La Rochefoucauld, au pied d'un noyer, au milieu des herbes et des feuilles sèches, juste l'humidité du sol.
En nous approchant de la résurgence principale, en dehors du bruit de l'eau et du gazouillis des oiseaux, nous entendons distinctement le chant de plusieurs individus ici et là mais nous avons beau chercher, ils sont très bien cachés.
Nous poursuivons notre balade jusqu'aux terrains du CREN (Conservatoire régional d'espaces naturels) où, par définition, tout est mis en œuvre pour protéger la biodiversité. Dans les petits trous d'eau aménagés, nous découvrons des pontes récentes, accrochées aux herbes immergées, preuve de la présence de l'objet de notre "chasse".
Photo empruntée au Net car les miennes sont ratées!
Merci à Chloé et Nathan
qui ont su nous faire découvrir un lieu inconnu si proche de notre terrier.
Nous aurons plaisir à y revenir,
ne serait-ce que pour admirer les fritillaires dans quelques semaines,
les orchidées un peu plus tard
ou tout simplement pour bénéficier du charme de l'endroit.
Lorsqu'une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre; mais parfois, on observe si longtemps celle qui est fermée qu'on ne voit pas celle qui vient de s'ouvrir à nous.
Des arbres, en cette année 2020, je n'ai que l'embarras du choix, des petits, des grands, des fruitiers, des trognes...
Celui que j'ai choisi est un symbole, l'arbre roi du Terrier.
La chute d'un géant!
Une photo qui peut paraître triste mais la chute d'un arbre fait partie de la vie.
Depuis 20 ans, nous avons vu ce vieux chêne mourir au fil des années mais il restait toujours debout, bravant chaque tempête. Il était devenu le perchoir de prédilection de nombreux oiseaux et en particulier des tourterelles des bois.
*J'en profite pour vous rappeler que vous pouvez trouver ce DVD chez FIFO distribution... ou ailleurs.
Nous savions combien il était fragilisé par les nombreux trous de pics et surtout par l'action de toute la micro faune qui se développait sous son écorce. Nous l'en admirions d'autant plus.
Certains ne comprenaient pas pourquoi nous tenions à le maintenir en place.
Le Terrier est triste ce matin!
Mr Marmotte - 4 décembre 2020
En recevant ce "message" j'ai aussitôt pensé à la chute d'un arbre mais j'étais loin de penser que notre vieux chêne avait fini par plier se casser.
Sa silhouette nous manquera mais nous le laisserons sur place. La biodiversité continuera son oeuvre petit à petit.
Et chez Scrap à Puy et Manu, quel est l'arbre qu'elles ont choisi?
A priori, ce mot me semble impossible à illustrer si je pense à sa définition de base donnée par le Petit Robert:
"Art de produire, par des procédés occultes des phénomènes inexplicables ou qui semblent tels"
Par contre, une autre définition m'inspire davantage:
"Influence vive, inexplicable, qu'exercent l'art, la nature, les passions"
Je pourrais trouver une photo montrant la magie du patchwork mais je préfère choisir une photo illustrant celle de la nature.
Ile de l'Est - Archipel de Crozet.
C'est Marmotton, bien entendu, qui m'a fourni cette photo sublime.
Que peut-il se passer dans la tête lorsqu'en plein Océan Indien, alors que la mer est le seul horizon depuis plusieurs jours, on voit apparaître ce bout de terre qui prendra forme petit à petit?
N'est-ce pas magique?
Et que dire de celle-ci?
Ilot des Apôtres depuis l'île aux cochons.
A propos de l'île aux cochons... si vous avez la chance d'accéder à Ushuaïa TV par Bouygues canal 120, Canal + canal 117, Free canal 204, Orange canal 123, SFR canal 173, je vous invite à regarder demain soir (lundi 14 décembre) à 20h45, un merveilleux film de Michel Izard, sur l'expédition à laquelle a participé notre Marmotton, il y a tout juste un an.
Qu'est-ce qui peut susciter la magie chez Scrap à Puy et chez Manu?
Je profite de cet article pour parler d'un autre flamboyant qui, associé à un ficus microcarpaus (appelé arbre de l'intendance), est nominé pour participer au concours de l'Arbre de l'année 2020.
Vous pouvez les voir ici et éventuellement participer au vote.
Flamboyant... ne porte-t-il pas bien son nom?
Imbriqués l'un dans l'autre, ces deux magnifiques arbres n'en forment plus qu'un seul sur le square Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion.
Et chez Scrap à Puy ou chez Manu, que leur inspire le rouge?
Si vous avez envie de nous rejoindre pour cet échange de photos, vous pouvez encore le faire même après quelques jours de retard. Il vous suffit de consulter les consignes ici.
Après les lettres, Claude nous demande une carte de vœux.
Je ferai encore mon indisciplinée en ne montrant pas UNE mais DOUZE cartes de vœux... et des cartes de vœux pas tout à fait traditionnelles!
Douze arbres remarquables des Deux-Sèvres... l'un d'eux me tenant particulièrement à cœur.
Si vous visitez régulièrement mon Terrier, vous vous souvenez sans doute que j'ai placé cette année 2020 sous le signe de l'arbre pour de multiples raisons que j'expliquais ici .
Récemment, Launisa me demandait d'autres photos d'arbres. Là voilà comblée, j'espère, avec toutes ces trognes!
Ces cartes postales sont éditées par DSNE. Elles devaient être mises en vente lors du 36e FIFO mais le sort en a décidé autrement. Elles sont désormais disponibles auprès de cette association. Si elles vous intéressent, laissez-moi un message.