C’est avec une multitude de merveilleuses images dans la tête
que j’entame cette première semaine de novembre.
Le soleil nous nargue, ce matin, après plusieurs jours d’une météo peu engageante. Les pluies incessantes ont bien détrempé les abords du festival mais n’ont pas dissuadé les passionnés de nature à se rendre à Ménigoute. Bien au contraire, le public a été encore plus nombreux que d’habitude, tout particulièrement pour profiter de la quarantaine de films proposés.
La sélection était encore très riche, cette année, comme en témoigne l’infolettre du mois d’août :
"Habituellement, on a trois catégories : des films médiocres, des films nickel et un ventre mou", résume Patrick Luneau, chargé, avec Philippe de Grissac, d'en sélectionner une trentaine parmi la centaine de documentaires reçus. "Cette année, les quatre cinquièmes se situaient dans la catégorie supérieure." Philippe de Grissac note un parfait équilibre entre "l'artillerie lourde et des films militants, frais, fabriqués avec peu de moyens". "On a eu plus de mal que d'habitude à écarter certains films", confirme-t-il.
Les membres du jury ont du avoir beaucoup de travail pour choisir entre toutes ces merveilles, dont une grande partie de films français.
Vous pouvez retrouver le palmarès ici.
Cette année, nous avons eu le plaisir de voir presque tous les films primés.
En début de semaine, nous avons beaucoup apprécié Fort CaracTerre, un film hors compétition réalisé par Hugo et Nathan Braconnier, deux frères issus de l’IFFCAM, enfants du pays, qui ont su dépeindre avec brio un paysage de bocage que nous connaissons et que nous aimons beaucoup.
Dans le même ordre d’idée, Trognes ne pouvait que nous plaire, nous qui vivons entourés de ces arbres appelés têtards chez nous.
Il a été récompensé par le « Prix du jury ».
Coïncidence, ce matin j’ouvre la page de mon calendrier de novembre…
Dominique Mansion, qui présente ces trognes dans le film, était présent. Nous avons acheté son livre et nous avons eu droit à une magnifique dédicace !
J’ai été particulièrement intriguée par In the realm of the spider-tailed viper, un film iranien qui présente une espèce de vipère totalement méconnue. Même si vous n’aimez pas les serpents, il faut observer l’image de cette queue de vipère qui ressemble tellement à une araignée que les oiseaux s’y trompent… tel est le but de ce mimétisme pour capturer les proies.
Je suis ravie que ce réalisateur présent à Ménigoute, avec qui nous avons pu échanger tout simplement, ait obtenu le « Prix de la créativité ».
Ayant un faible pour les clichés de Vincent Munier, photographe vosgien qui sait si bien capter animaux et paysages avec des fonds de brume, que je n’ai pas été surprise de retrouver cette même ambiance dans Ours simplement sauvage qui a obtenu le «Prix Paysages ».
Nous avons également beaucoup apprécié Migrations secrètes, film français très pédagogique, qui explique parfaitement le mécanisme de ce minuscule passereau qu’est la fauvette à tête noire. Pas surprenant qu’il ait obtenu le « Prix Paul Géroudet ».
En temps que Marmotte rousse, je ne pouvais que me passionner pour La folle famille des écureuils. Ce film allemand présentait, avec beaucoup d’humour, toutes sortes de sciuridés à travers le monde, ces petits mammifères rongeurs dont la marmotte fait partie.
Quelle joie de le voir emporter
le « Lirou d’or », grand prix de Ménigoute !