Après un week-end et une semaine dans le patch,
Marmotte a envie de prendre l'air
avant de vous raconter l'histoire de son fameux Twisted Sisters.
En ce moment, un refrain bien connu ne cesse de résonner.
Il pleut, il mouille
C'est la fête à la grenouille...
Il se trouve que Chloé, notre animatrice "dragonniers" du CPIE, nous invite à une petite sortie amicale à Bougon.
Sans doute connaissez-vous le fameux fromage de chèvre Le bougon?
Peut-être connaissez-vous aussi le musée des Tumulus de Bougon?
Mais avez-vous déjà entendu parler des résurgences de Bougon?
Ces ont les Frères Braco qui en parlent le mieux lors de la présentation de Fort Carac'Terre, le film que ces deux jeunes cinéastes animaliers originaires de la région et amoureux de nature ont réalisé en 2019.
Il y a à Bougon un bocage préservé, alimenté en eau par des résurgences, sortes de puits naturels amenant le précieux liquide à jaillir, arrivant des entrailles de la terre. Ainsi naît la petite rivière Bougon, à quelques centaines de mètres du bourg éponyme. Particularité de l’endroit : en hiver, les petites rivières inondent les prairies ; en été, il n’y a plus d’eau. « Ça a toujours été comme ça, même si ça s’est un peu accentué ces dernières années ».
Nous avons pu vérifier par nous-mêmes lors de notre promenade.
Les bottes sont l'objet indispensable. Outre les prés recouverts d'eau, les chemins sont de véritables cours d'eau... de l'eau partout...
... mais de l'eau bénéfique pour la petite espèce que nous venons "chasser" avec nos appareils photos, peut-être, avec nos oreilles plus sûrement.
Ce milieu est l'habitat idéal du Pélodyte ponctué (pelodytes punctatus), un petit amphibien au chant caractéristique facile à reconnaître. On a l'impression d'entendre deux boules de pétanques qui s'entrechoquent.
Photos aimablement partagées par Emmanuelle.
Voici deux photos de la petite bestiole ! La 2 est un peu floue, mais elle permet de donner une échelle !
Rencontrée cet automne dans un jardin près de La Rochefoucauld, au pied d'un noyer, au milieu des herbes et des feuilles sèches, juste l'humidité du sol.
En nous approchant de la résurgence principale, en dehors du bruit de l'eau et du gazouillis des oiseaux, nous entendons distinctement le chant de plusieurs individus ici et là mais nous avons beau chercher, ils sont très bien cachés.
Nous poursuivons notre balade jusqu'aux terrains du CREN (Conservatoire régional d'espaces naturels) où, par définition, tout est mis en œuvre pour protéger la biodiversité. Dans les petits trous d'eau aménagés, nous découvrons des pontes récentes, accrochées aux herbes immergées, preuve de la présence de l'objet de notre "chasse".
Merci à Chloé et Nathan
qui ont su nous faire découvrir un lieu inconnu si proche de notre terrier.
Nous aurons plaisir à y revenir,
ne serait-ce que pour admirer les fritillaires dans quelques semaines,
les orchidées un peu plus tard
ou tout simplement pour bénéficier du charme de l'endroit.
Lorsqu'une porte du bonheur se ferme, une autre s'ouvre; mais parfois, on observe si longtemps celle qui est fermée qu'on ne voit pas celle qui vient de s'ouvrir à nous.