Un couple a repris place exactement au même endroit. La femelle du Faucon pèlerin (Falco peregrinus) a commencé à couver.
Photo de 2021
Dans cette carrière désaffectée, nos faucons ne sont pas seuls.
Il n'est pas rare d'y observer également le Busard cendré (Circus pygargus).
Ce qui est beaucoup plus exceptionnel, c'est cet autre rapace qui n'avait pas été vu dans les Deux-Sèvres depuis plus de 100 ans : le Grand corbeau (Corvus corax).
L'an dernier, c'est tout à fait par hasard que Marmotton avait fait cette belle découverte. Un couple de Grands corbeaux visitait la carrière à la recherche d'un site de nidification. La présence des Faucons pèlerins bien implantés sur la falaise avait sans doute été à l'origine de la désertion des Grands corbeaux qu'il n'a pas revus de toute la saison.
Il a relaté cette observation exceptionnelle dans un article publié dans le Lirou n°40 de 2021 (magazine de la revue du GODS).
En voici un extrait:
En ce mois d'avril, quelle ne fut pas sa surprise de retrouver ce couple de Grands corbeaux qui semble cohabiter en toute quiétude avec les Faucons pèlerins.
L'an dernier à cette époque, je vous ai raconté le sauvetage de notre Tanguy ce qui a suscité de nombreuses réactions enthousiastes.
Peut-être vous demandez-vous ce qu'il est devenu?
Les spécialistes se sont succédé pour surveiller le retour de l'enfant prodigue.
Dès le week-end qui a suivi le lâcher, Marmotton a retrouvé les trois rapaces mais l'entente ne paraissait pas très cordiale. Les adultes ne semblaient pas apprécier la présence de Tanguy et même le chassaient. Peut-être l'avaient-ils déjà rejeté, quinze jours plus tôt et c'est la raison pour laquelle il a été retrouvé affaibli.
N'ayant pas appris à attraper ses proies en vol, il est très difficile pour lui de survivre!
Au cours de la semaine suivante, plusieurs observateurs ont noté la présence plus ou moins simultanée des trois individus.
Quelque temps après, nous les avons bien vus, les adultes d'un côté et le juvénile de l'autre mais sans animosité. Chacun semblait vivre sa vie normalement. Plus de dix jours après le lâcher, Tanguy volait bien. Il a du apprendre à chasser pour se nourrir seul.
Image du lâcher... je n'ai pas d'image de la suite!
Toutes ces observations nous ont permis de découvrir un peu mieux ce magnifique rapace qu'est le Faucon pèlerin. Bien implanté dans cette carrière fermée au public, souhaitons leur longue vie et peut-être pourrons-nous observer une nouvelle génération au printemps prochain.
Ces observations nous ont aussi permis d'apprécier combien le retour à la nature sauvage est important.
Dans ce lieu où l'homme n'intervient plus, la flore est très abondante et très diversifiée. Les papillons et les libellules pullulent tout comme, sans doute, tous ces petits organismes que l'on ne "voit" pas. La faune y trouve un refuge privilégié. C'est un bel exemple de biodiversité.
Nous avons eu le privilège d'observer Jeannot, le Circaète Jean-le-blanc(Circaetus gallicus), en pleine chasse mais je n'ai malheureusement pas de photo de cet instant où il a plongé pour attraper un reptile.
Ces souvenirs vieux d'un an sont encore bien présents à mon esprit d'autant que la période d'observation revient avec son lot de surprises que je vous relaterai un de ces jours.
Parfois, les mystères sont plus excitants que leurs explications.
Tous les ans, en ce début de printemps, la famille Marmotte aime se promener à la recherche d'une petite fleur annonciatrice des beaux jours et encore assez présente dans notre département.
C'est à chaque fois un souvenir d'enfance qui revient. Autrefois, avec mes sœurs, aux « vacances de Pâques », nous enfourchions nos vélos pour aller cueillir des chaudrons à Saint-Maxire... pratique interdite aujourd'hui car cette plante se raréfie d'année en année.
Selon la région où vous habitez, il se peut que vous ne connaissiez pas cette fleur qui ne pousse pas partout en France.
Sans doute vous fait-elle penser à une tulipe bien que la fleur soit dirigée vers le sol et non dressée ?
Cette forme peut également rappeler le petit gobelet qui servait à lancer les dés « fritillus ». Quant aux pétales de couleur mauve tachetés, ils évoquent le plumage de la pintade, d'où son nom Fritillaria meleagris ou Fritillaire pintade.
Également appelée tulipe sauvage, elle fait partie de la famille des Liliaceae. Selon les régions, elle est connue sous de nombreux noms vernaculaires :
Emblème du Marais Poitevin, la fritillaire fait l'objet de recensements car les lieux où elle pousse naturellement sont de plus en plus rares. Les zones humides disparaissent, les prairies sont drainées, voire asséchées en vue d'être cultivées et les pesticides ou autres engrais de l'agriculture intensive sont autant de poisons pour cette plante sauvage.
Il y a quelque temps, en me promenant sur différents blogs, je découvre la photo d'une réalisation au point compté chez Point de croix en liber'thé.
Aussitôt je prends contact avec l'auteur du blog pour rechercher l'origine de cette broderie.
Monique me répond très vite en m'envoyant la grille dénichée sur Internet.
Il suffit de trouver la correspondance des fils allemands avec les DMC et piocher dans ma réserve (ou celle de Jeune Marmotte n°2) pour me mettre au travail.
Il me reste également un morceau de bande de lin écru dont la taille correspond exactement.
Broder avec 2 fils sur 2x2 fils de toile permet de faire des demi-croix horizontales ou verticales qui donnent une courbure beaucoup plus douce aux tiges, aux feuilles ou aux pétales.
Une fois finie, les couleurs ne me semblent pas tout à fait représentatives mais je n'y attache pas trop d'importance.
Cette broderie printanière m'a procuré un énorme plaisir d'autant que la météo n'incitait pas à mettre le nez dehors et que je n'avais pas brodé de petites croix depuis longtemps.
J'ai envie de donner à cette fleur printanière l'écrin qui la mettra en valeur.
Il me faut un petit morceau de tissu pour la finition. Je ne retrouve pas celui que j'avais utilisé pour l'appliqué de l'an dernier. Je recherche un tissu fleuri assorti mais n'en trouvant pas je ferme la boîte. C'est alors que mes doigts accrochent un tissu vert avec une impression d'herbage qui me semble tout à fait prévu pour embellir ma fritillaire.
J'ajoute une petite bande en haut pour permettre l'accrochage, embellie d'un croquet écru et de mon point de broderie favori.
Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué ?
J'ai envie de terminer ma broderie par des franges comme je l'ai déjà fait à plusieurs reprises... mais il y a longtemps et je ne sais plus faire ce joli point qui les fixe.
C'est encore Patricia qui vient à mon secours en me rappelant l'existence de la bible des Ouvrages de dames de Thérèse de Dillmont.
Je retrouve donc les explications du point de Paris (également sur le blog Ouvrages de dames), également utilisé pour faire des ourlets ajourés et pour appliquer des pièces ornementales.
Cela me donne une nouvelle idée : ajouter une bande en bas terminée en pointe.
Je suis assez fière du résultat !
Un grand MERCI à Monique pour le partage de cette grille.
L'imperfection est beauté, la folie est génie et il vaut mieux être totalement ridicule que totalement ennuyeux.
J'ai cette chanson de Louise Attaque depuis plusieurs jours dans la tête.
C'est aussi ce que me dit de temps en temps Mr Marmotte lorsqu'il veut profiter d'une belle journée printanière comme en cette fin de semaine.
Si vous en avez envie, je vous emmène randonner au nord du Pays de Gâtine. Suivez-moi!
Nous regagnons le parking de la base de loisirs du barrage du Cébron et nous débutons la marche en traversant le jardin pédagogique encore un peu vide mais fleuri de différents narcisses et tulipes.
Nous apercevons le lac du Cébron malheureusement loin d'être plein d'eau comme il devrait l'être à cette saison.
Nous passons près d'un observatoire où les ornithologues aiment venir recenser les quelque 250 espèces qui hivernent en ces lieux.
Le Cébron serpente dans un paysage vallonné où se succèdent les points d'eau naturels.
Rochemenue
Nous constatons également la déclivité avec l'ancienne ligne SCNF qui reliait Niort à Thouars et ses nombreux ouvrages d'art assez bien conservés.
Un peu de nostalgie me gagne en surplombant cette voie ferrée désaffectée que j'empruntais, lors de mon enfance, à chaque vacances, pour traverser notre département.
Ne pourrait-elle pas être réhabilitée?
Nous ne nous lassons pas d'admirer également la vallée ouverte et profonde du Thouet qui nous procure un beau relief... même si les photos ne lui rendent pas cet aspect.
Un petit détour nous entraîne au bord de cette rivière qui commence à s'élargir.
Le débit n'étant pas très important en ce début de printemps, Marmotte décide alors de surmonter son appréhension de l'eau pour traverser le Gué de Rolland et admirer l'ancien moulin à farine transformé en une belle demeure.
Tout le long du trajet, nous avons plaisir à emmagasiner de belles images car cette région nous semble encore relativement bien protégée. Les parcs à moutons sont entourés de haies bien entretenues.
Souvent, des chirons (appellation locale des rochers de granit qui émergent du sol) parsèment les champs.
Nous avons toujours plaisir à admirer de vieux arbres, véritables réservoirs à biodiversité, laissés en place.
En cette période où les arbres n'ont pas encore leur feuillage, il faut un peu d'habitude pour reconnaître les silhouettes.
Saurez-vous retrouver ces deux espèces?
Notre périple s'achève presque à regret tellement nous avons emmagasiné plein d'images positives mais aussi de chants d'oiseaux et de parfums de fleurs.
Si vous êtes dans la région et si vous voulez profiter de cette rando, ou d'une autre, il vous suffit de vous rendre sur le site Rando79 et télécharger la fiche qui vous convient.
Le 11 février dernier, une annonce est passée totalement inaperçue et pourtant c'est un événement important pour la biodiversité. Il s'agit de l'extension de la réserve naturelle nationale (RNN) des Terres australes françaises (TAF).
Passant à 1,6 millions de km2 ,
elle devient la plus grande aire marine protégée française.
Pourquoi cette date ? Ce n'est pas tout à fait un hasard.
Il y a 250 ans, le 12 février 1772, le marin breton Yves-Joseph Kerguelen de Trémarec parti de l'Isle de France (actuelle Ile Maurice) à la recherche, sur ordre de Louis XV, « d'un très grand continent dans le sud des îles de Saint-Paul et d'Amsterdam » découvrait un nouvel archipel.
« Au jour nous avons vu quantité de pingouins et de loups marins, beaucoup d’alouettes de mer et des poules mauves » « Mr de Kerguelen nous a fait signal de terre et nous l’avons aperçue aussitôt »
enseigne de vaisseau du Boisguehenneuc embarqué à bord du Gros-Ventre
D'abord appelé « France australe », cet archipel prendra le nom de Kerguelen seulement en 1776 grâce à James Cook.
Même si Marmotton, après y avoir passé cinq séjours de chacun 3 mois, a choisi de voguer, aujourd'hui même, vers une nouvelle réserve, je m'intéresse toujours à ce qui se passe tout là-bas et j'espère que ce milieu sera préservé le plus longtemps possible.
Fais de ta vie un rêve et de ton rêve une réalité.
Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager
la joie qui est la mienne
en découvrant cette nouvelle dans le quotidien local.
En décembre, j'avais publié un article pour présenter La Panthère des neiges et ses réalisateurs.
Je me doutais que ce film aurait du succès mais je suis tout de même bouleversée d'apprendre qu'il a reçu le César du meilleur documentaire.
Je suis très heureuse pour Marie Amiguet et Vincent Munier, ces deux fidèles du FIFO mais je suis surtout ravie que l'on s'intéresse à cet animal fabuleux qu'est la panthère des neiges.
C'est aussi une belle récompense pour l'IFFCAM, cette école de cinéma animalier qui a formé Marie Amiguet.
Ce césar, on aurait envie de le dédier à la panthère des neiges... mais ces animaux se moquent complètement de tous ces trophées et ils ont bien raison. Ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur laisse un peu de place!
je poursuis ma série d'articles sur la biodiversité.
Si j'en crois vos nombreux commentaires, plusieurs personnes ont envie de lire ce fabuleux livre et je les encourage à le faire.
Je ne savais pas en écrivant ces lignes que se préparait un film qui, j'imagine, sera la retranscription de « l'histoire » de ce chêne.
En découvrant le synopsis du film Chêne, dans l'infolettre de janvier du FIFO, j'ai vraiment eu l'impression que ce film était l'adaptation du livre de Laurent Tillon.
C'est l’œuvre d'un autre Laurent... Laurent Charbonnier, fidèle du FIFO et bien connu des amateurs de films animaliers pour ses prises de vue dans de nombreux films appréciés du grand public (Le Peuple migrateur, Belle et Sébastien, Les Enfants du Marais, Les saisons... ) en compagnie de Michel Seydoux et Michel Fessier.
Je ne vous en dis pas davantage mais je vous conseille de vous précipiter dans votre salle de cinéma si celle-ci projette le film Chêne à partir du mercredi 23 février.
Plus vous louez et célébrez votre vie, plus elle vous donnera de raisons de la célébrer.
Je viens de découvrir Créateur de forêt, une très jeune entreprise engagée pour la Nature.
Son fondateur, Baptiste Trény et son associée, Élise Girard, responsable de projets biodiversité, ont pour objectif de « concevoir et organiser des mosaïques de biodiversité » en « bloquant juridiquement des terrains pour un siècle » tout en étant « financés par l'intermédiaire d'entreprises engagées et de particuliers sensibilisés ».
Pour mon plus grand bonheur, je sais à présent quoi répondre à la question « papa, c’est quoi ton travail ? » posée par mes enfants, pour qui la création de forêts est bien plus tangible que la gestion de patrimoine !
Leur première action a permis, fin 2021, de remplacer une coupe rase de résineux par une plantation de 30 essences différentes dans la Plaine d'Argenson.
Située dans le massif forestier de la Sylve d'Argenson dans le sud Deux-Sèvres, cette surface de 2 ha est désormais un écosystème forestier préservé sur 99 ans.
Ce projet a été conçu par Alain Persuy, forestier, écologue et auteur de plusieurs livres sur ce sujet.
Les plants ont été fournis par l'association locale Prom'haies pour garantir l'adaptation génétique.
La plantation a été réalisée par les élèves d'une classe du lycée horticole de Niort avec le « soutien » des enfants de l'école locale.
Les jeunes pousses sont protégées par des poches ostréicoles qui auraient du partir à la déchetterie et maintenues par des tuteurs en châtaignier fournis par un artisan local.
Le paillage bio est également récupéré dans les environs.
Il faudra maintenant entretenir ce terrain, au moins les 5 premières années et cette tâche est confiée à une association locale de réinsertion.
Quant au suivi de la biodiversité, il sera assuré parDSNE, leGODSetSMMA, trois associations locales.
Il est possible de revoir cette plantation grâce à quelques vidéos ici et là.
Après une série d'articles concernant le patchwork et en attendant la suite, Marmotte a très envie de revenir sur sa deuxième passion : la biodiversité.
Il y a un an, j'avais pris le parti de parler assez longuement ici de ce sujet et les commentaires m'avaient prouvé que ce sujet intéresse de nombreux(ses) visiteurs(ses).
Lors du FIFO, j'en ai également acheté deux autres sans compter l'achat de Marmotton.
Certaines de ces lectures sont passionnantes, d'autres un peu plus ardues ou critiques.
Mais je crois que c'est à Noël que j'ai reçu le livre qui m'a le plus marquée et dont j'ai déjà parlé ici.
Là encore, vos nombreux commentaires me prouvent que ce sujet vous intéresse.
À cette période de l'année, il ne se passe pas une seule semaine sans que nous constations le massacre d'une haie dans les environs, que ce soit une coupe faite avec une mâchoire qui maltraite tous les végétaux ou même un arrachage catégorique.
L'an dernier, lorsque notre Grand châgne est tombé, nous en avons replanté deux mais l'un d'eux n'a pas résisté à la sécheresse de l'été.
En décembre, nous avons donc remplacé ce jeune chêne par un autre issu d'un bois voisin. Espérons que celui-ci aura davantage de chance.
Récemment, Mr Marmotte a reçu en cadeau un autre arbre fétiche du Terrier. Je vous laisse deviner lequel.
Un indice avec ces photos, au cours des saisons, de celui qui existe déjà mais qui commence à montrer quelques signes de déclin.
Nous avons donc planté le jeune à bonne distance de l'ancien mais à proximité tout de même.
En même temps Marmotton avait ramené un plant de merisier, autre arbre symbolique des lieux.
C'est par une journée bien brumeuse qu'il a été mis en terre dans une haie pour masquer un peu (plus tard) la vue des éoliennes implantées au printemps dernier non loin du Terrier.
Ce ne sont que « quelques gouttes d'eau arbres qui ne cachent pas la forêt » mais qui ont leur importance.
Rien à voir avec ce que font certaines personnes qui ont compris la nécessité de changer le cours des choses et dont je vous parlerai prochainement.