Hier matin, Marmotte découvre au sol quelques gouttes couleur sang...
Que se passe-t-il?
Un crime?
Quel est le coupable?
Qui en est la victime?
En observant autour, il y a d'autres traces sur le mur et en levant un peu plus la tête, voici ce qu'on peut voir, accroché à une poutre.
Pas de doute possible: un papillon tente de s'extraire de sa chrysalide.
Le temps de faire quelques photos
et la famille Marmotte doit s'absenter pour une partie de la journée.
Le soir en rentrant, il ne reste plus qu'un petit morceau de chrysalide... vide.
Et sur la fenêtre, bien sage, voici notre papillon qui rêve de rejoindre la nature.
Pas farouche, j'ai encore le temps de faire quelques photos.
Ailes repliées, on dirait une feuille morte... ce qui doit l'aider à se camoufler dans les branchages ou les herbes. De temps en temps, il écarte ses ailes tout doucement ce qui permet de l'identifier.
Les ailes ont une belle couleur rouge-orangé avec plusieurs taches brunes alternant avec des plus claires. Ce sont ces taches qui font penser aux écailles d'une tortue, d'où son nom: Petite tortue ou Vanesse de l'ortie.
Son corps est tout velu.
Ce que j'admire le plus, c'est cette bande festonnée avec de petits ronds bleus qui borde les ailes.
Je ne me lasse pas de l'admirer, c'est si rare de pouvoir observer un papillon de si près sans l'effaroucher! Mais je sais bien qu'il lui faut rejoindre la nature. J'ouvre donc la fenêtre. Il est d'abord surpris par le vent qui s'engouffre et vole un peu dans la maison mais très vite l'appel du large est le plus fort... et le voilà parti pour une nouvelle vie que nous lui souhaitons la plus longue possible même si nous savons bien que nos oiseaux l'attendent pour se nourrir!
Nous le reverrons sans doute à butiner le nectar de nos fleurs ou peut-être reviendra-t-il hiverner dans un tas de bois?
Si nous trouvons une belle chenille, nous penserons à lui.
Une fois de plus, vous verrez des paysages sublimes où personne n'a mis les pieds depuis 38 ans.
Les animaux ne sont pas farouches puisqu'ils ne sont pas chassés mais ils souffrent malgré tout de la pollution par la nourriture qu'ils vont pêcher dans les océans. Grâce aux photos aériennes, on voit nettement le déclin des populations de manchots.
Parmi ces quelques scientifiques privilégiés, vous apercevrez peut-être un petit marmotton!
Nous avons vu éclore bon nombre de fleurs, les arbres se sont parés de leur plus beau feuillage, les abeilles ont repris leur butinage incessant, les grenouilles coassent continuellement, les oiseaux se sont remis à chanter et les migrateurs sont revenus.
Cette semaine nous avons eu le privilège de faire quelques belles observations. Tout d'abord, en nous promenant autour de l'étang, nous avons aperçu une cane colvert tapie dans une touffe d'iris pour cacher ses petits.
Dès qu'elle nous a repérés, elle est partie au milieu de l'étang suivie de ses 9 canetons à la queue-leu-leu. Inquiète, elle a fait plusieurs aller-retour jusqu'au moment où nous nous sommes retrouvés assez loin d'elle. Elle en a vite profité pour attirer ses petits vers la berge opposée, leur faire gravir les quelque 50 cm de talus pour rejoindre le ruisseau voisin et disparaître.
De ces canetons juste nés, combien deviendront adultes?
Hier matin, c'est Mr Marmotte qui a fait une découverte extraordinaire.
Dans une touffe de montbretia se cachait un magnifique Grand paon de nuit. Il est resté accroché à sa tige toute la journée. Nous avons pu le prendre en photo à notre guise et même le mesurer: 15 cm d'envergure! Je me souviens avoir vu des papillons de nuit, dans mon enfance, mais de cette taille là, jamais.
Cette nuit, il a du émerger de sa léthargie et s'enfuir...
Mais avez-vous pensé à laisser un carré pour la biodiversité?
C'est ce que recommandent de nombreux CPIE dont les agents sont disponibles pour vous accompagner dans cette démarche.
Un grand nombre d’espèces végétales et animales nous entoure au quotidien, à tel point qu’on n’y prête pas toujours attention. L’opération « Un Carré pour la Biodiversité » a pour objectif d’inviter le grand public à l’observation d’une « nature ordinaire », faire prendre conscience de l’impact des pratiques de gestion afin de montrer que chacun a un rôle dans la préservation de l’environnement.
Il s’agit de sensibiliser à la notion de biodiversité, au fonctionnement des écosystèmes et à leur préservation, tout en impliquant les volontaires dans l’observation des espèces présentes et la contribution à des recueils de données.
Près du potager, de grandes friches - vous savez, ces "mauvaises herbes" - abritent toute la biodiversité indispensable à sa bonne santé: papillons, araignées, sauterelles, serpents, Frisson le hérisson et tant d'autres...
Cette année, Mr Marmotte trouvait qu'un carré c'est bien triste.
Ayant beaucoup de temps libre, il a imaginé une nouvelle forme.
Comme je l'ai déjà raconté ici, depuis le début du confinement, Marmotte passe presque chaque jour un moment en visioconférence avec Tit'Marmotte.
Après plusieurs "leçons" de point de croix il a fallu varier les occupations... d'autant que le canevas est déjà bien rempli.
Depuis cette photo, un oeuf de Pâques est venu combler l'espace vide;
Toujours à l'affût de nouvelles histoires, j'étais certaine de lui faire plaisir en racontant celle de la tourterelle.
J'ai suivi l'exemple du "travail" envoyé par la maîtresse: un adulte raconte une histoire, l'enfant dessine et raconte à son tour ce qu'il a compris pendant que l'adulte transcrit ses paroles et lui demande de les relire.
Je vous laisse donc imaginer Marmotte dans son Terrier et Tit'Marmotte à l'autre bout de la France, reliées par Meet Jitsi. Tit'Marmotte écoute religieusement l'histoire de la tourterelle de Do puis prend ses crayons et m'envoie ses dessins.
A son tour, elle raconte "son" histoire pendant que je l'écris pour la lui renvoyer et lui faire relire.
C'est l'histoire des oiseaux qui vont chercher à manger pour leurs petits.
Leur maman se met près des œufs et ensuite le père revient et ne voit plus la maman.
Dès qu'il voit une petite queue grise, il se précipite. Il parle plusieurs fois pour dire à sa femme de revenir dans le nid. Mais elle ne revient pas. Elle le suit et va un peu plus haut que le nid.
Ensuite, elle regarde le soleil et prend une fleur pour donner à une vache qui passait par là.
Le lendemain, on ne voit plus le nid parce que l'arbre est en feuilles avec quelques petites fleurs. Par terre, un champ de coquelicots a disparu complètement.
La maman redescend de l'arbre et fait coucou au papa qui passait dans l'herbe.
Ensuite, le papa revient avec un ver de terre dans le bec. Dès qu'il voit la femme il lui donne la moitié. Le papa va chercher un autre ver de terre mais il n'y en a plus. Comment faire ? Il est bien triste !
La femme, à son tour, va en chercher pour les petits qui vont naître bientôt.
Depuis quelques années, la famille Marmotte est adhérente du Groupe Ornithologique des Deux-Sèvres (GODS). Cette association, partenaire du FIFO, a pour emblème le lirou nom local du loriot.
Ce bel oiseau très discret, au chant mélodieux, se cache dans les haies autour de notre Terrier (photo empruntée au net)
Outre diverses activités, nous recevons chaque semaine une publication informatique, le duvet, pour nous informer et en ce moment pour entretenir des contacts.
C'est ainsi que récemment, Laurence a joint au Duvet une histoire écrite par Do, une adhérente. J'ai trouvé son récit très imagé, poétique et humoristique. Je lui ai demandé la permission de vous en faire part.
Voici une petite histoire pour vous distraire, j'espère, une petite histoire de chez nous.
C'est une histoire vraie, avec quelques interprétations libres que je vous laisse le soin de repérer (ou pas).
Je laisserai aussi aux parents le soin de savoir s'ils veulent la conter à leurs enfants de moins de 10 ans !
Cela a commencé il y a environ deux semaines.
Notre bébé tourterelle, né dans le chêne de notre jardin l'an passé, devenu grand garçon, nous a présenté l'élue de son cœur : une jolie tourterelle gris très clair, avec des plumes blanches.
Malgré ses quelques plumes en moins à la queue, il avait séduit la plus jolie du village...
Et voici nos deux tourtereaux qui filent le parfait amour, sans fausse pudeur aucune.
Un nid est construit en haut du saule, qui n'a pourtant que peu de branches et de feuilles pour abriter l'installation. Tellement peu, d'ailleurs, que nous sommes témoins de l'évolution des travaux dans tous les détails : quelques brindilles, légers branchages et hop ! le tour est joué. Ah ! Nous sommes loin de la délicatesse des nids de chardonnerets ou de pinsons...
Quelques jours après, Madame est confortablement (hum !) installée, consciencieuse et concentrée, tandis que Monsieur, très fier, chante (!) tout à côté, bien en vue sur le toit. Quel bonheur !
Hélas ! Ce bonheur est de courte durée.
Le lendemain matin, le nid est vide : Madame a disparu ! Notre pauvre garçon, désespéré, vole du frêne au chêne, du chêne au tilleul, du tilleul au toit… il se perche à côté du nid, saute dans le saule qui ne dévoile pas son mystère. Il cherche sa bien-aimée, il ne faut pas s'y tromper…
J'ai personnellement interrogé Athéna la chevêche sur cette étrange disparition mais elle m'a juré craché pelote qu'elle n'y était pour rien.
Quelques heures plus tard, le revoilà dans le nid. Mais, mais, et oui ! il est… accompagné !
Non, détrompez-vous : pas de la petite blanche, son bel amour, mais d'une matrone aussi imposante que lui !
Visiblement, elle visite l'appartement !
Qu'en a-t-elle pensé ? Nous ne le saurons jamais. Car à cet instant, son mari jaloux est arrivé, poursuivant le couple adultère de ses cris retentissants. La bataille est rude. Entre poursuivants et poursuivis, on ne sait plus qui est qui… Le jardin et les alentours en sont témoins !
Le soir venu, nous avons enfin revu notre grand garçon… seul. Il avait, de toute évidence, perdu la lutte dans ce combat !
Le pauvre esseulé finit par s'éloigner...
Le matin suivant, nous n'avons pas entrevu le malheureux.
Il est arrivé vers midi avec une nouvelle conquête, grise, toute fine, et qui, comme lui, a quelques plumes en moins à la queue ! Il lui a fait visiter le nid et visiblement, elle a été conquise (il faut dire qu'en deux jours les feuilles du saule ont bien poussé !).
Depuis, ils sont inséparables.
Je suppose que, comme moi, vous leur souhaitez tout le bonheur du monde.
Voilà. Mon histoire s'arrête là ! J'espère vous avoir un peu amusés…
Pour Marmotte, l'histoire ne s'arrête pas là.
Si vous voulez en savoir davantage, rendez-vous demain.
Chaque année, nous attendons son retour avec impatience,
preuve que le printemps est bien là.
Je vous invite à relire l'article que j'avais consacré à ce beau colombidé à qui nous offrons volontiers gîte et couvert lors de son passage. Son doux roucoulement nous tiendra compagnie pendant cette période de confinement...
Au Sénégal pendant son séjour "hivernal" (Photo JMB)
La semaine dernière, mon ordinateur a rendu l'âme... Je savais pourtant qu'il était vulnérable: trop vieux, en surpoids et sans doute trop sollicité en ce moment mais je n'ai pas su le protéger. Pour moi, c'est une véritable catastrophe d'autant que, pas très sérieuse je l'avoue, je n'avais pas fait de sauvegarde depuis le début de l'année. J'ignore si, et quand, je vais pouvoir récupérer mes données.
J'avais préparé un bel article avec des tableaux et plusieurs photos, que je ne retrouve pas, pour présenter mon quilt météo du premier trimestre. J'ai la mauvaise habitude de préparer mes articles à l'avance et de les enregistrer sur le disque dur et non dans l'espace Overblog… je pense que j'ai tort.
Cet article sera un peu plus light que prévu!
Voici donc, le montage des trois premiers mois de l'année.
J'ai respecté le montage prévu: chaque carré, représentant une semaine, est monté sur la pointe. Je voulais compléter avec un tissu symbolisant l'hiver pour en faire un rectangle et faire un rectangle pour chaque saison. Mais, confinement oblige, pas question d'aller acheter le tissu manquant.
Finalement, cela me donne une autre idée: assembler les 4 saisons en un seul panneau.
Revenons sur les carrés du mois de mars. Nul besoin d'expliquer que les deux dernières semaines n'ont pas été tout à fait semblables aux précédentes. Je ne voulais pas donner trop d'importance à ce méchant virus mais je ne pouvais pas non plus ne pas le représenter sur mon quilt.
J'ai donc pris le parti de symboliser notre confinement par une broderie au point de couchure, avec des moulinés rouge et blanc qui me font penser à de la rubalise.
Sans doute vous souvenez-vous que je travaille avec les mêmes tissus que mon amie Nicole. Après ces trois premiers mois, nous pouvons comparer les températures de nos régions, moi dans l'Ouest, à 100 km de l'Océan Atlantique et elle, en Alsace/Vosges. Nicole ne fait qu'un carré par semaine (température mini pour le fond et maxi pour l'appliqué) mais elle mène de front une station à 150 m d'altitude et l'autre à 400 m.
Même si les températures minimales n'ont pas été très basses cet hiver, on distingue nettement une différence entre nos 2 régions.
Danielle (une de mes co-équipières du quilt de BeeBook) m'a également confié la photo de son quilt météo réalisé en Corrèze.
Un peu plus difficile de comparer puisque les tissus sont différents.
Admirez les détails qu'elle y a ajoutés: des paillettes pour les jours de pluie et le début du confinement, bien sûr.
Mon clivia a bien voulu fleurir pour la 2e année consécutive après plus de 10 ans d'abstinence.
Profitons de ce temps libre non prévu pour poursuivre nos ouvrages mais aussi pour prendre l’air, pour ceux qui ont la chance de vivre à la campagne. Heureusement, nous sommes mi-mars et le printemps est presque là. Regardons autour de nous, Dame Nature nous offre de douces couleurs mais surtout de nombreux trésors… à condition, bien entendu, de privilégier les lieux non pollués.
Pour ma part, c’est sans doute la saison où je profite le plus de ces jeunes pousses d’ail des ours, d’orties, des fleurs d’épine noire, de primevères et bientôt de cardamine, ornithogales et autres fleurs de sureau, acacia ou églantine. La liste est longue…
Hier soir, nous avons testé les pâtes au pesto d’ail des ours : un régal !
Je me suis inspirée de la recette du pesto alla genovese de Cooking Julia, comme souvent ! Le basilic a donc été remplacé par l’ail des ours. La gousse d’ail est devenue inutile. N’ayant qu’un petit reste de pignons, j’ai complété par des amandes.
Je pense que je vais renouveler l’expérience car ce pesto peut se congeler en petites quantités pour être utilisé dans d’autres recettes : pizza, feuilletés, etc.
J’attends avec impatience la floraison de l’ail des ours