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21 mai 2023 7 21 /05 /mai /2023 06:12

Qui n'a pas entendu parler de Yann Arthus-Bertrand ?

Qui n'a pas suivi ses émissions Vu du ciel ?

Qui n'a pas admiré les photos de son livre La Terre vue du ciel ?

Vivant

Parfois critiqué pour l'usage d'avions ou hélicoptères afin de réaliser ses photos aériennes, il est aussi surnommé « l'hélicologiste ». Ce militant écologiste n'en est pas moins le créateur de la Fondation GoodPlanet, en 2005, destinée à compenser les émissions de gaz à effet de serre dues à ses activités.

Son but est, avant tout, de sensibiliser la population à la protection de l'environnement.

Comme pour beaucoup, la période de confinement, en 2020, a conduit Yann Arthus-Bertrand à réfléchir sur la nécessité de parcourir la planète à la recherche de paysages de toute beauté.

J’ai passé trois mois à me promener autour de chez moi et je me suis rendu compte que cette beauté que j’avais recherchée autour du monde était près de nous.

Yann Arthus-Bertrand

Cette prise de conscience lui a donné l'envie de réaliser un nouveau film, ode à la biodiversité française.

Il s'est entouré pour cela de 200 vidéastes, dont certains ne sont autres que d'anciens élèves de l'Institut de formation au cinéma animalier de Ménigoute (Iffcam).

Vivant
Vivant
Vivant
Vivant
Vivant

Il était impossible de réaliser ce projet seul, donc j’ai fait appel aux plus fervents vidéastes passionnés de la biodiversité en France métropolitaine, soit 200 professionnel.le.s ou amateurs.trices. J’ai reçu 900 heures de rushes et je regrette a posteriori de ne pas avoir proposé à France Télévisions deux films de deux heures ! Ce documentaire suscite beaucoup d’intérêt et on y découvre une richesse naturelle que beaucoup ne soupçonnent pas. Il est d’autant plus inspirant et engageant qu’il s’agit d’animaux de chez nous. Aucun d’entre eux n’est imprégné.

Yann Arthus-Bertrand

tel est le titre de ce film participatif, qui est programmé sur France 2, mardi 23 mai à 21h10, le lendemain de la Journée mondiale de la biodiversité.

Ce film sera disponible pendant un an en replay sur www.france.t.v et des outils pédagogiques seront mis à disposition des écoles dans le souci d'informer et d'éduquer le public à la préservation de l'environnement.

Je vous laisse lire davantage de renseignements

sur l'infolettre du Fifo de ce mois de mai.

Oser et faire

Grace Hopper (informaticienne américaine)

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12 mai 2023 5 12 /05 /mai /2023 05:59

Les moulins, j'en ai beaucoup parlé ces dernières semaines :

ceux que j'ai cousus il y a bien longtemps

ceux qui ne sont pas terminés

ceux que j'ai assemblés dernièrement

ceux que j'ai admirés à Nantes

Éclairer la pénombre
Éclairer la pénombre
Éclairer la pénombre
Éclairer la pénombre

Qui dit « moulin » dit souvent « meunier » et « minoterie »...

De « meunier » à « Lemonnier », il n'y a qu'un pas même si vous ne voyez pas trop où je veux en venir.

 

Il y a deux ans, j'ai raconté ma découverte du premier roman d'une jeune Deux-Sévrienne talentueuse, La Falaise de la Repentie. J'ai suivi avec délectation les aventures de Camille Lemonnier de l'île de Ré à Paris. Cette jeune Rétaise est passionnée de saveurs culinaires et défend la cause des femmes, ce qui était précurseur au XVIIIe siècle.

Éclairer la pénombre

Grâce à la complicité de Marie, ma libraire favorite, qui avait invité Marie-Béatrice Gauvin pour sa première séance de dédicace, j'avais contacté cette auteure pour lui faire part de mon ressenti à propos de son roman. J'avais eu l'impression de retrouver l'ambiance d'un film de ma jeunesse « Angélique, marquise des anges ». Je ne me trompais pas...

Effectivement, ce n'est pas par hasard que vous trouvez des similitudes - j'espère cependant qu'il n'y en a pas trop - avec les romans d'Anne Golon. J'ai lu la saga des Angélique quand j'étais adolescente (mon arrière-grand-père les avait tous achetés dans une vente aux enchères) et ce personnage m'a vraiment aidée à me construire en tant que personne, en me donnant un goût presque envahissant pour la lecture...

J'avoue que cela reste les romans historiques les plus aboutis que j'aie pu lire, et certaines des tournures de phrases restent ancrées dans mon esprit, comme des mots de Flaubert ou de Colette. En ajoutant un peu d'Orgueil et préjugés, et de Jane Eyre, j'ai toutes mes inspirations de départ : joli catalogue !

Marie-Béatrice Gauvin

Moi qui ne connaissais que le film (à l'eau de rose), j'ai découvert et eu envie de lire les romans de Anne et Serge Golon.

À la fin du roman de Marie-Béatrice,

je n'attendais qu'une seule chose : la suite.

Quel plaisir d'apprendre que cette suite est publiée depuis peu.

Si j'avais dû choisir un livre en ne regardant que le design, je ne serais certainement pas allée vers cette couverture trop sombre à mon goût.


Mais lorsque j'ai vu le nom de l'auteure, je n'ai pas hésité un instant. Éclairer la pénombre  est bien la suite de La Falaise de la Repentie.

Éclairer la pénombre

Grâce à ses talents culinaires, Camille a ouvert une boulangerie à Saint-Martin de Ré et un café à La Rochelle. Pour trouver de nouveaux produits et surtout pour acquérir la lettre de patente lui permettant de transformer ce dernier en restaurant, elle n'hésite pas à repartir vers le Paris du XVIIIe, accompagnée de Lazare, son jeune frère.

La Citadelle de Saint-Martin de ré... aujourd'hui

La Citadelle de Saint-Martin de ré... aujourd'hui

 

 

Elle y retrouve ce qu'elle a découvert quelques années auparavant et en particulier son amie Louison. Très vite, elle est confrontée à d'inquiétantes disparitions d'enfants et de sombres trafics au sein même de la haute société.

Toujours en proie à un choix cornélien, elle renoue avec Jan Van Lynden ce qui l'entraînera encore dans de nouvelles aventures.

Dalembert (portrait de Quentin de La Tour) bien présent dans le roman

Dalembert (portrait de Quentin de La Tour) bien présent dans le roman

Tout aussi passionnant que le premier opus, ce deuxième roman est toujours aussi bien documenté et nous permet de plonger dans le Paris du Siècle des Lumières.

 

Gabriel Lemmonnier, Dans le Salon de Madame Geoffrin en 1755, 1812, Château de Malmaison, Rueil.

Gabriel Lemmonnier, Dans le Salon de Madame Geoffrin en 1755, 1812, Château de Malmaison, Rueil.

De nombreuses notes de bas de page nous renseignent sur des lieux, des événements réels et souvent nous font découvrir l'origine de certaines expressions.

Graisser la patte: au Moyen-Âge, cette expression faisait référence aux pratiques commerciales de de la grande foire au jambon du parvis de Notre-Dame de Paris, où l'Église percevait une taxe sur chaque transaction, mais l'obligation pouvait être évitée en échange d'un morceau de lard, offert par les marchands aux contrôleurs.

Éclairer la pénombre - p103

Mi-avril, Marie a proposé une nouvelle séance de dédicace dans son camion des Mots Volants sur le marché de Saint-Maixent l'École.

Éclairer la pénombre
Éclairer la pénombre

Pas question pour moi de manquer cette occasion et je ne l'ai pas regretté.

Marie-Béatrice est très agréable, elle prend le temps de discuter et d'expliquer sa démarche. On comprend vite sa passion pour l'écriture et sa curiosité pour documenter ses romans.

Même ses dédicaces ne sont pas quelconques. J'en ai pour preuve celle que je lui ai demandée pour une amie à qui j'ai le projet d'offrir La Falaise de la Repentie. Il m'a suffi de lui confier deux mots pour qu'elle trouve une dédicace personnalisée.

Éclairer la pénombre

Si les aventures de Camille Lemonnier sont terminées, j'ai hâte que Marie-Béatrice trouve une autre idée de roman et elle ne se cache pas de dire que l'idée germe déjà.

En attendant, je serais curieuse de savoir

si ces deux romans ont franchi la frontière du Poitou-Charentes.

Si vous le voyez près de chez vous,

faites-le moi savoir

et n'hésitez pas à vous lancer dans cette lecture.

 

 


 

 


 

 

 

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1 octobre 2022 6 01 /10 /octobre /2022 06:01

La rentrée scolaire est déjà loin

mais pour Marmotte

ce 1er octobre est synonyme de rentrée

ou au moins de nouveau départ...

Marmotte et le FIFO

Octobre, c'est l'automne, ma saison préférée... je vais pouvoir admirer les belles couleurs chaudes que nous offre la Nature et surtout profiter des longues soirées au coin du feu.

Octobre, c'est avant tout le mois du Festival International du Film Ornithologique que nous attendons avec impatience.

Marmotte et le FIFO

Certes, cette année, nous n'aurons pas la chance d'y accueillir Béatrice ni aucune autre artiste textile mais le programme sera néanmoins très riche.

Je vous invite à découvrir ce programme

dans l'infolettre de septembre parue hier.

 

J'aime bien cette présentation

sous forme d'abécédaire à la Prévert.

L'abécédaire du festivalier

A comme art animalier : sous le chapiteau du Forum de la nature, à la chapelle Boucard, dans la salle Romane et au château Boucard, une vingtaine d’artistes (photographes, sculpteurs, peintres, dessinateurs, enlumineur…) seront présent.e.s pour présenter leurs travaux, échanger sur leurs techniques… Cette année, c’est le photographe ligérien Louis-Marie Préau qui en est l’invité d'honneur (lire son interview). On lui doit l’affiche 2022 avec sa famille d’ours.
> Tous les jours de 10 h à 19 h 30 (accès libre).

B comme bio : de nombreux stands de nourriture locale et savoureuse régaleront vos papilles pendant toute l’édition entre une projection, une conférence ou une sortie nature !

C comme conférences : des rendez-vous pour échanger et débattre sur des sujets environnementaux d'actualité sont proposés par nos partenaires toute la semaine en salle Romane. Co-organisées avec la LPO et L’Oiseau magazine, les conférences du « Coin des branchés » restent un temps fort pour les naturalistes.
> Lundi 31 octobre, de 9 h 30 à 17 h à la Salle Romane (gratuit)

D comme débutant.e : le festival saura vous accueillir à Ménigoute ! Il y en a pour tous les goûts et pour tous les âges !

E comme exposition extérieure : « De l’ours à la belette », découvrez les carnivores de France à travers une exposition de 40 photos sur les sentiers de Ménigoute (boucle de 3 km au départ de la mairie) en partenariat avec l’Aspas.

F comme films en compétition : Paul-Aurélien Combre présidera le jury de ce 38e festival (lire son interview), le premier issu de l’Iffcam, l'école de cinéma animalier locale. Le palmarès est dévoilé lors de la soirée du 31 octobre.

G comme gratuité : forum, conférences, tables rondes, Apéros de l’environnement, Festival off… sont accessibles librement.

H comme hommage : la Fondation François Bel s’associe au Festival de Ménigoute pour une soirée hommage au réalisateur François Bel, le samedi 29 octobre (projection d’un documentaire, d’un entretien exclusif avec Jacques Perrin et de La Griffe et la dent), en présence de Catherine Sauvin, présidente de la fondation, Patrick Ladoucette, réalisateur du documentaire, Bruno Vienne, assistant de François Bel, Martine Todisco et Philippe Barbeau, ingénieurs du son, et Laurent Charbonnier, cinéaste.

I comme initiation : des ateliers sont organisés tout au long du festival pour s’initier à la photo animalière, à la sculpture ou au dessin naturaliste. N’oubliez pas de réserver (nombre de places limitées). Rens. : 05 49 69 90 09 ou contact@menigoute-festival.org

J comme juniors : traces et indices, constructions naturelles dans les bois, chasse aux trognes, peinture végétale, éveil sensoriel… les bambins (de 6 à 12 ans) et les familles (rallye ornitho, jardinage naturel, escape game) ne sont pas en reste avec des activités dédiées, à réserver au 05 49 69 90 09.

M comme marché : c’est sur le Forum, un chapiteau de 3 000 m2, que vous pourrez faire votre « marché » ! Retrouvez-y les associations de protection de la nature, les spécialistes de l'optique, les éditeurs et distributeurs d'ouvrages naturalistes, les producteurs régionaux, les structures d'éducation à l'environnement et les artisans créateurs.
> Accès libre le jeudi à 14 h et de 10 h à 19 h 30 tout au long de la semaine

O comme off : visionnez les toutes premières créations des jeunes réalisateurs de l’Institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute durant le Festival Off et échangez avec ces cinéastes en herbe.
> Du vendredi au lundi, de 9 h à 12 h et de 15 h 30 à 17 h 30 sur le site de l’Iffcam.

P comme pass : vous pouvez assister aux projections à la séance (2 à 3 films, pas de réservation, 9 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi, carte CEZAM : 5 € / gratuit moins de 12 ans). Le « pass journée » donne accès aux projections pour une journée (sauf jeudi 27 et mardi 1er) : tarif adulte : 25 € / 12-18 ans, étudiants et demandeurs d’emploi : 15 €. Le « pass films semaine » donne accès à toutes les projections + un gobelet et une gourde offerts (120 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi) : 70 €.  Le « forfait semaine » donne accès à toutes les activités du festival : séances de cinéma, soirée de clôture, sorties, animations, gobelet, gourde... (150 € / 12-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi : 100 €). Réservation indispensable pour les activités. Billetterie disponible à l’accueil du festival ou à la salle de projection.

R comme rencontres (entrée libre) : du vendredi au dimanche, questionnez des intervenants sur la biodiversité et les pratiques écocitoyennes lors d’un apéro proposé par EDF et Ricard dans l’ambiance conviviale du forum.
> De 11 h à 12 h à l’espace Web TV du Forum.

France Nature Environnement Nouvelle-Aquitaine vous convie à une journée consacrée à l’étude, la sensibilisation et la protection de la nature en Nouvelle-Aquitaine.
> Vendredi 28 octobre, de 9 h 15 à 17 h 30 au collège Maurice Fombeure.

Autre temps fort, les 140 ans des éditions Delachaux et Niestlé, en présence du directeur, Michel Larrieu, de Marc Giraud, Catherine Levesque et Victor Noël.
> Lundi 31 octobre, de 10 h à 12 h en salle Romane.

S comme sorties : arbres remarquables, chemins ménigoutais, oiseaux de la Vonne, réserves naturelles des Antonins, de Moëze-Oléron ou de l’île de Ré. Contactez le 05 49 69 90 09 avant d’envoyer votre réservation pour vous assurer des places disponibles.

T comme télévisions : les chaînes Ushuaïa TV et France 3 Nouvelle-Aquitaine s’associent au festival en proposant chacune un appel à projets documentaire de 52 minutes avec à la clé une coproduction d’une valeur de 12 000 € et la diffusion du film sur l’antenne de la chaîne comme premier diffuseur.

V comme Vasles : la magie du festival se propage aux alentours de Ménigoute et s’étend jusqu’à la commune voisine de Vasles. Au programme, une salle de projection intimiste avec la mise en avant de réalisatrice et réalisateur présent.e.s pendant l’événement pour des échanges et des séances de questions-réponses après les films.

Téléchargez le dépliant du festival
Téléchargez le plan des lieux

Téléchargez le programme des films

 

Marmotte et le FIFO

En bonus

quelques images en avant-première.

 

 

 

Je serais ravie de croiser un(e) de mes fidèles visiteurs(euses).

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28 septembre 2022 3 28 /09 /septembre /2022 15:41

Pour celles et ceux qui ont apprécié mon précédent article et qui ont envie de me suivre encore dans les pas de George Sand, voici de quoi vous régaler.

Avant de visiter le somptueux domaine de Nohant, nous nous étions arrêtés à Gargilesse-Dampierre classé parmi les plus beaux villages de France.

Dans les pas de George Sand (2)

Nous n'y venions pas seulement pour admirer ses maisons aux tuiles brunes resserrées autour du château pas plus que pour le charme de ses deux rivières, la Gargilesse et la Creuse ou les fresques de la crypte de son église du XIIe siècle mais surtout pour découvrir la chaumière offerte à George Sand par Alexandre Manceau.

Dans les pas de George Sand (2)


Cette modeste demeure abrite aujourd'hui un musée avec une collection privée d'objets ayant appartenu à la romancière et à son fils, Maurice.

Dans les pas de George Sand (2)

Ce petit village conserve la réputation d'un haut lieu fréquenté par les harpistes. Cette tradition remonte à l'époque de George Sand qui y invitait de nombreux artistes dont des musiciens.

Selon son fil conducteur, Laurent nous a ensuite permis de découvrir le château-fort de Sarzay.

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

En assez mauvais état à l'intérieur, seule la charpente vaut le détour.

Dans les pas de George Sand (2)

Ce n'est pas la visite des bâtiments en elle-même qui est intéressante mais l'histoire du lieu.

Ce château-fort a servi de cadre pour Le Meunier d'Angibault, roman de George Sand.

Dans les pas de George Sand (2)

Et avant cela nous avions profité des Journées du Patrimoine pour visiter le château-fort du Plaix-Joliet à Lourdoueix-Saint-Michel.

Dans les pas de George Sand (2)

Une fois de plus, nous marchons dans les pas de George Sand puisqu'il lui a inspiré son roman La Roche Mauprat.

Dans les pas de George Sand (2)

Laurent, ayant bien ménagé son suspense, avait réservé un hôtel à Crozant dans la Vallée des peintres.

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

Même si la vue sur les ruines de la citadelle de Crozant que nous avions de nos chambres était sublime, j'avoue que je ne voyais pas le lien avec notre romancière.

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

Mais j'ai fini par comprendre lors de notre passage à Nohant.

Amoureuse de cette région, joliment appelée depuis Vallée des Peintres, elle y a attiré ses amis comme Delacroix et d'autres peintres, en particulier Armand Guillaumin et même Claude Monet, grâce aussi à l'arrivée du train dans la région.

 

Dans les pas de George Sand (2)

Tout y enflamme l’imagination… tout y serre le cœur » dit George Sand, émerveillée, en découvrant Crozant. Ce paysage est « si riche que le peintre ne sait où s’arrêter » dit-elle alors.

Depuis 1926, avec la construction du barrage d'Éguzon, le paysage s'est transformé. La forêt a envahi la vallée qui, aujourd'hui, n'attire plus les peintres mais offre tout de même de belles randonnées.

Il suffit d'observer les tableaux peints en cette fin du XIXe siècle, exposés au Centre d'Interprétation du Patrimoine hébergé par l'hôtel Lépinat à Crozant et se promener dans la vallée pour retrouver la plupart des sites.

Dans les pas de George Sand (2)

Le plus pittoresque est sans nul doute Le Rocher de la Fileuse à Saint-Plantaire avec sa légende.

Autrefois, les jeunes bergères de Saint-Jallet et de Saint-Plantaire se retrouvaient pour mener leurs troupeaux paître sur les terres du Rocher. Pendant ce temps, un grand concours de tissage s’organisait : la jeune fille qui était capable de filer le plus long brin de laine pouvait alors choisir d’épouser un homme de la cour et avait le droit de se marier dans l’enceinte du château. Pour être gagnante, le bout de laine devait venir toucher la surface de l’eau en contrebas du rocher. Ce concours était suivi de loin par la seigneurie qui, depuis la tour de la cour basse, jugeait de qui était la meilleure tisseuse du Rocher.

La légende du rocher de la fileuse

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

Découvrir le Confluent des deux Creuses à Fresselines, est également un moment magique.

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

Nous y étions en fin d'après-midi d'une belle journée ensoleillée.

Dire que "la lumière y est magique et changeante" n'est pas une vaine parole comme nous l'avons constaté et comme le témoignent nos photos.

Je comprends tout à fait que les peintres aient été inspirés par ces paysages.

Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.
Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.

Photos prises au même endroit à quelques secondes d'intervalle.

"Loin du patchwork!", me direz-vous.

Peut-être pas tant que cela.

Je suis certaine que nombre de quilteuses pourraient s'inspirer de ces paysages et surtout des tableaux des peintres impressionnistes ou pleinairistes qui ont sillonné cette vallée entre Creuse et Indre, créant ainsi l'école de Crozant... moins connue que celle de Barbizon mais tout aussi pittoresque.

Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)
Dans les pas de George Sand (2)

Je viens de relater notre week-end à l'envers mais je savoure aujourd'hui cette découverte d'une région que je ne connaissais absolument pas... si ce n'est un moulin pas très loin de Crozant (coucou à la propriétaire qui se reconnaîtra).

 

Je n'ai pas trouvé de paysage de bocage sous la brume, je n'ai pas marché à la découverte des petits étangs, ni croisé des feux follets à la tombée de la nuit et je n'ai pas non plus découvert un champi ou un fadet... mais j'ai reçu beaucoup plus que tout cela en découvrant cette femme extraordinaire et que je crois assez méconnue.

 

 

Merci infiniment, mon ami !

 

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27 septembre 2022 2 27 /09 /septembre /2022 08:26

Pendant que mes amies quilteuses se retrouvaient au Val d'Argent,

je me laissais entraîner par Laurent, notre ami,

dans son Berry natal.

J'imaginais me retrouver chez George Sand dans un paysage de bocage sous la brume, marcher à la découverte des petits étangs, croiser les feux follets à la tombée de la nuit et peut-être découvrir un champi ou un fadet...

Commençons par Nohant-Vic avec l'immense domaine acquis par Marie-Aurore Dupin de Francueil (fille naturelle du Maréchal de Saxe) au cours de la Révolution.

Le petit village de Nohant-Vic

Le petit village de Nohant-Vic

C'est en ce lieu que la petite Aurore Dupin (née en 1804), future George Sand, a passé une grande partie de son enfance.

Une guide passionnante nous permet de découvrir son domaine.

Dans les pas de George Sand
Dans les pas de George Sand

La visite révèle les origines aristocratiques de Maurice Dupin, père de la petite Aurore.

Ses origines maternelles étant beaucoup plus modestes, la petite fille, orpheline de père très jeune et partagée entre sa mère et sa grand-mère, ne sait pas trop où elle se situe.

Elle bénéficie d'une instruction de qualité grâce à sa grand-mère qui lui fait fréquenter philosophes et poètes de ce début de XIXe siècle. Elle se nourrit aussi de la vie simple à la campagne et découvre les bienfaits de la nature.


 

Elle hérite de ce domaine en 1821, à l'âge de 17 ans, à la mort de sa grand-mère.

L'année suivante , elle épouse le Baron Dudevant et un an après met au monde son premier enfant, Maurice puis une fille, Solange, 5 ans après.

Très indépendante, Aurore est vite déçue par la vie de couple et ne supporte pas la vie de femme soumise de rigueur à cette époque. Elle multiplie les liaisons extra-conjugales. Sa relation avec le romancier Jules Sandeau va précipiter la séparation avec le Baron Dudevant.

C'est à cette époque qu'Aurore Dupin adopte un costume masculin et devient George Sand.

Ce pseudonyme lui permet de côtoyer plus facilement le monde littéraire et de publier Indiana,son premier roman qui aura tout de suite un grand succès.

Dans les pas de George Sand

Mérimée, Balzac, Dumas fils, Flaubert, Musset et tant d'autres seront ses amis et séjourneront à Nohant tout comme le peintre Delacroix puis Liszt et bien sûr Frédéric Chopin.

En 1849, elle rencontre Alexandre Manceau avec qui elle partagera encore de belles années et se verra offrir une autre maison beaucoup plus modeste à Gargilesse.

Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Au fur et à mesure de cette visite,

j'ai pris conscience le la personnalité de cette femme de caractère.

Son sens de l'hospitalité ou son besoin d'être entourée était assouvi par la présence permanente de nombreux amis, comme en témoigne la table de la salle à manger ou l'immense cuisine très bien équipée pour l'époque.

Photos empruntées à Internet
Photos empruntées à Internet
Photos empruntées à Internet

Photos empruntées à Internet

Le personnel, recruté dans la région, était nombreux et très bien traité.

Le potager, le verger et la ferme permettaient de vivre en autarcie pendant un certain laps de temps.

Lorsque Chopin y séjournait, George n'hésitait pas à faire livrer un piano par Pleyel.

Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Installée définitivement à Nohant en 1853, elle y meurt en 1876.

La chambre de George Sand

La chambre de George Sand

Cette visite se termine par une pièce surprenante : le théâtre et le castelet de marionnettes récemment rénovés.

George Sand, passionnée de théâtre aimait jouer avec ses invités et son fils, Maurice, avait une passion pour les marionnettes qu'il fabriquait lui-même.

Images empruntées à Internet
Images empruntées à Internet

Images empruntées à Internet

« Maurice est d’une gaité et d’une invention intarissable. Il a fait de son théâtre de marionnettes une merveille de décors, d’effets, de trucs, et les pièces qu’on joue dans cette ravissante boîte sont inouïes de fantastique […] Je suis sûre que tu t’amuserais follement aussi, car il y a dans ces improvisations une verve et un laisser-aller splendides, et les personnages sculptés par Maurice ont l’air d’être vivants, d’une vie burlesque, à la fois réelle et impossible, cela ressemble à un rêve ».

Lettre de George Sand à Musset

Si j'ai été aussi longue dans ce récit, c'est parce que j'ai totalement découvert cette écrivaine dont je ne connaissais que ses trois « romans champêtres » : La Mare au Diable, La Petite Fadette et François le Champi.

Dans les pas de George Sand
Dans les pas de George Sand
Dans les pas de George Sand

Elle en a écrit plus de 70 sans compter ses pièces de théâtre et autres nouvelles ou contes occultés au cours de mes études.

J'ai été fascinée par ce petit bout de femme partagée entre deux éducations diamétralement opposées mais qui a su tirer partie de chacune. Je ne connaissais pas son côté féministe ni son engagement politique.

 

Notre guide du jour était tellement passionnante

que je n'ai pas pris le temps de faire de photos.

Je vous laisse en découvrir ici.

Si ce récit vous a plu, je vous donne rendez-vous demain pour la suite de notre escapade dans les pas de George Sand.

 

Je vous promets davantage de photos.

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14 mai 2022 6 14 /05 /mai /2022 08:58

Avec ce mois de mai aux températures estivales,

l'envie de sortir est là!

Quoi de mieux pour cela qu'une exposition de patchwork,

voire plusieurs.

Dès ce week-end plusieurs lieux, dans la région, nous invitent.

 

Promenons-nous...
Promenons-nous...
Promenons-nous...
Promenons-nous...

Le week-end prochain, d'autres prendront le relais.

 

Promenons-nous...
Promenons-nous...

Du 18 au 22 mai,

sont également proposées de nombreuses animations

à l'occasion de la fête de la Nature.

Promenons-nous...

 

 

Je vous recommande tout particulièrement un film à voir sur ARTE, le 23 mai à 19h: Le petit peuple du potager.

Vous y découvrirez tous les alliés discrets d'un jardinier. Ce documentaire est l’œuvre de Guilaine Bergeret et Rémi Rappe, deux jeunes cinéastes issus de l'IFFCAM. Il a été en grande partie filmé dans un jardin remarquable que nous connaissons bien et que vous pourrez visiter prochainement.

 

 

Un autre film à voir sur Ushuaïa TV le 22 mai: La fabrique des pandémies, film réalisé à partir du livre éponyme de Marie-Monique Robin.

Promenons-nous...

Une avant-première de ce film sera proposée à Niort, le 21 mai.

Peu importe d'où vous venez, vos rêves sont valables.

Lupita Nyong'o (actrice mexico-kényane)

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27 février 2022 7 27 /02 /février /2022 09:23

Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager

la joie qui est la mienne

en découvrant cette nouvelle dans le quotidien local.
 

La Panthère des neiges et les Césars
La Panthère des neiges et les Césars

En décembre, j'avais publié un article pour présenter La Panthère des neiges et ses réalisateurs.

La Panthère des neiges et les Césars

 

 

Je me doutais que ce film aurait du succès mais je suis tout de même bouleversée d'apprendre qu'il a reçu le César du meilleur documentaire.

 

 

Je suis très heureuse pour Marie Amiguet et Vincent Munier, ces deux fidèles du FIFO mais je suis surtout ravie que l'on s'intéresse à cet animal fabuleux qu'est la panthère des neiges.

 

 

 

La Panthère des neiges et les Césars

C'est aussi une belle récompense pour l'IFFCAM, cette école de cinéma animalier qui a formé Marie Amiguet.

Ce césar, on aurait envie de le dédier à la panthère des neiges... mais ces animaux se moquent complètement de tous ces trophées et ils ont bien raison. Ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur laisse un peu de place!

Vincent Munier

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16 février 2022 3 16 /02 /février /2022 09:41

Après Créateur de forêt et Être un chêne,

je poursuis ma série d'articles sur la biodiversité.

 

Si j'en crois vos nombreux commentaires, plusieurs personnes ont envie de lire ce fabuleux livre  et je les encourage à le faire.

Je ne savais pas en écrivant ces lignes que se préparait un film qui, j'imagine, sera la retranscription de « l'histoire » de ce chêne.

En découvrant le synopsis du film Chêne, dans l'infolettre de janvier du FIFO, j'ai vraiment eu l'impression que ce film était l'adaptation du livre de Laurent Tillon.

C'est l’œuvre d'un autre Laurent... Laurent Charbonnier, fidèle du FIFO et bien connu des amateurs de films animaliers pour ses prises de vue dans de nombreux films appréciés du grand public (Le Peuple migrateur, Belle et Sébastien, Les Enfants du Marais, Les saisons... ) en compagnie de Michel Seydoux et Michel Fessier.

 

Je ne vous en dis pas davantage mais je vous conseille de vous précipiter dans votre salle de cinéma si celle-ci projette le film Chêne à partir du mercredi 23 février.

Plus vous louez et célébrez votre vie, plus elle vous donnera de raisons de la célébrer.

Oprah Winfrey (animatrice américaine)

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12 février 2022 6 12 /02 /février /2022 05:58

Il était une fois...

un étang joliment appelé La Barbotière.

Ses habitants y vivaient paisiblement.

 

Dame Grenouille aimait se prélasser à la surface de l'eau...

 

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

... et savait plonger lorsque Messire Héron arrivait.

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

Martin Pêcheur, avec ses beaux habits de lumière, filait comme une flèche jusqu'à la branche la plus propice...

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

... pour épier Petit Poisson.

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

Sieur Colvert y avait construit son royaume.

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

Du Petit Manoir...

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

... nous pouvions observer le pêcheur assis...

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

... ou le pêcheur debout.

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

 

 

Pour illustrer ce petit coin de paradis et évoquer le souvenir de cette douce période, quoi de mieux qu'un quilt aux couleurs chaudes sur la base d'une chaîne irlandaise?

Quilt réalisé en 1998.

Quilt réalisé en 1998.

Son nom...

*Traduire: Héron, grenouille et ...

*Traduire: Héron, grenouille et ...

...est inspiré du titre de l'un des livres écrit par le propriétaire des lieux.

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

 

 

Mais toutes les bonnes choses ont une fin.

 

Aujourd'hui, la porte du Petit Manoir est close, le pêcheur ne viendra plus.

Dame Grenouille, Messire Héron, Martin Pêcheur, Petit Poisson et Sieur Colvert ont été remplacés par une nouvelle génération.

 

Ce 12 février, Edgar ne soufflera pas ses 95 bougies.

 

Mais comme il n'y a pas de hasard,

ce même 12 février,

notre Tit'Marmotte fêtera ses 8 ans !

Egrun, gueurneuille* et autres occupants de La Barbotière

Ne pleure pas de l'avoir perdue, mais réjouis-toi de l'avoir connue.

Jean-Louis Trintignant

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22 janvier 2022 6 22 /01 /janvier /2022 11:43

En lisant l'appel de la forêt

(je ne parle pas du livre de Jack London

mais du dernier article de La Ruche des Quilteuses)

m'est revenu en mémoire le livre que Marmotton m'a offert pour Noël.

Être un chêne

Si vous êtes, comme moi, sensible à la beauté d'une forêt et curieux(ses) de comprendre ce qui nous attire en ces lieux et nous apporte tant de bien-être, « Être un chêne » vous apportera des réponses et complète l'article de Katell.

Il se lit comme un roman alors que c'est un ouvrage que je qualifierai de scientifique mais très pédagogique.

Ma sylvothérapie réalisée en 2019

Ma sylvothérapie réalisée en 2019

Ingénieur forestier à l'ONF (Office national des forêts), Laurent Tillon nous fait découvrir non seulement la vie d'un arbre et de la forêt mais surtout tout ce que nous ne voyons pas et n'imaginons même pas.

Nous découvrons la sensibilité du vivant.

Laurent Tillon présente son livre.

Sous-titré « Sous l'écorce d'un chêne », nous pénétrons véritablement à l'intérieur de cet arbre et du milieu auquel il est relié.

Croquis de Laurent Tillon

Croquis de Laurent Tillon

Nous comprenons vite les interactions insoupçonnées de tous les éléments : du champignon invisible au majestueux cerf, en passant par le mulot, la chenille, le capricorne ou encore le pic et tant d'autres...

De la plus petite radicelle enfouie sous terre jusqu'à la dernière feuille tout en haut du houppier il est difficile d'imaginer la circulation des informations nécessaires à la vie d'un arbre.

Dans les Vosges

Dans les Vosges

J'ai été impressionnée d'apprendre comment ces géants qui semblent immobiles communiquent entre eux, comment ils s'adaptent aux diverses situations qu'elles soient d'origine biologique, climatique ou humaine.

La forêt polonaise

La forêt polonaise

Nous suivons le développement de Quercus, le chêne, de sa naissance, il y a 240 ans jusqu'à nos jours alors qu'il n'en est qu'aux 2/3 de sa vie théorique.

Chêne pédonculé multiséculaire

Chêne pédonculé multiséculaire

 

 

Le développement du petit gland a été conditionné par bien des facteurs et continue à subir les aléas de son environnement.

Pour répondre à l'attaque de Tortrix, la chenille ou à la prolifération d'Apodemus, le mulot, Quercus est capable de différer l'éclosion de ses bourgeons tout comme les populations de ces petits rongeurs vont elles-mêmes se réguler en fonction de la nourriture.

Nous découvrons comment Dryocopus, le pic noir, ou Dendrocopos, le pic épeiche, en creusant leur loge dans le tronc de Quercus l'aideront à se protéger de Cerambyx, le capricorne en favorisant l'installation d'autres espèces comme la chouette ou la martre.

Du sous-sol à la canopée la coopération est partout.

Quelque part sur le Mont Aigoual

Quelque part sur le Mont Aigoual

Silva, la forêt qui abrite notre chêne, en l’occurrence celle de Rambouillet, a bien changé en deux siècles. Elle est passée de forêt royale uniquement destinée à la chasse et entretenue par les paysans qui soldaient ainsi leurs impôts à la forêt que nous connaissons où les citadins aiment se ressourcer.

Entre temps, son aspect a évolué en fonction des besoins humains et des aléas climatiques.

En Margeride

En Margeride

 

 

Si, après la Révolution, Silva est devenue réserve de bois de chauffage, au XXe siècle il a fallu la remplacer par des plantations de pins pour subvenir aux besoins de la mise en place du réseau téléphonique.

Silva perdait alors son statut d'écosystème naturel.

Le public prend trop souvent les plantations d’arbres pour de véritables forêts : en France, par exemple, on parle de la « forêt des Landes de Gascogne », alors que c’est une plantation de pins. Dans les deux cas, il s’agit d’arbres côte à côte, mais cela ne justifie pas de les confondre. Il est temps que cesse cette confusion entre deux ensembles d’arbres que tout sépare et qui s’opposent l’un à l’autre, car, en réalité, les champs d’arbres sont l’inverse des forêts.

Francis Hallé

Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Peu à peu, ce sont les aléas climatiques de plus en plus nombreux qui feront prendre conscience aux humains de la nécessité de préserver ce milieu en particulier après les tempêtes Lothar et Martin fin décembre 1999.

... la forêt est devenue un refuge pour l'ensemble de la biodiversité, tant pour les espèces fuyant l'artificialisation des paysages que pour les espèces de milieux agricoles qui ne trouvent plus suffisamment d'espaces où vivre sereinement...


Laurent Tillon (Être un chêne p.266)

Photo empruntée à Internet

Photo empruntée à Internet

Désormais, les forestiers doivent faire face à un compromis : produire du bois localement pour satisfaire la demande croissante de chauffage tout en proposant une forêt accueillante pour Homo qui aime s'y promener et en préservant la biodiversité de Silva.

Eux, immobiles, évoluent avec leur environnement et chaque espèce s'adapte à chaque situation, à chaque agression. Certains individus disparaissent parfois, mais globalement ils résistent, poursuivent leur vie et participent à l'histoire. La mort est naturelle, elle fait partie du cycle.

Laurent Tillon (Être un chêne p.290)

Si Silva a démontré, à de nombreuses reprises, sa faculté de résilience après les attaques d'insectes, les sécheresses, les incendies ou les tempêtes, résistera-t-elle encore longtemps au changement climatique ?

La Touche Poupard

La Touche Poupard

Homo aura-t-il l'intelligence nécessaire

pour limiter en amont les émissions de gaz à effets de serre ?

Homo acceptera-t-il le retour de Canis, le loup,

ce grand prédateur indispensable à l'équilibre de la biodiversité?

Notre chêne remarquable du Puits d'Enfer

Notre chêne remarquable du Puits d'Enfer

Si nous voulons encore longtemps bénéficier des bienfaits des arbres, continuons à observer la nature qui nous entoure mais apprenons à la comprendre et surtout réfléchissons aux relations entre les espèces, y compris celle d'Homo.

Prenons exemple sur Quercus

qui cultive sans le savoir l'art du Vivre-Ensemble.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Mes derniers arbres appliqués.

Mes derniers arbres appliqués.

... il nous faudrait peut-être accepter la différence et vivre pleinement avec nos congénères d'une part, mais aussi être plus attentifs et respectueux des autres espèces, de la nature, de chaque représentant de la Terre dont nous dépendons tant.

Laurent Tillon (Être un chêne p.301)

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