Et rose elle a vécu ce que vivent les roses,
L'espace d'un matin.
François de Malherbe
Je ne peux pas clore ce chapitre "roses" sans vous faire partager quelques superbes montages confiés par une amie quilteuse charentaise, fidèle visiteuse de mon Terrier.
Je ne peux pas non plus tourner cette page sans une pensée pour ma chère amie avec qui je partage plusieurs passions, dont celle de la nature en général et des fleurs en particulier. L'an dernier, nous avons beaucoup parlé roses. C'est grâce à elle si j'ai mis des noms sur la plupart de mes rosiers.
Certaines personnes ont été déçues par la qualité des photos que je diminue volontairement pour les nécessités du blog. Pour ceux qui souhaitent faire une 2e visite, voici le lien pour un albumavec des photos de meilleure qualité.
Ces roses me rappellent un livre que je viens de savourer: Rosa Candida de l'islandaise au nom imprononçable, Audur Ava Olafsdottir.
Un roman un peu étrange dans un lieu indéfini mais assez paradisiaque qui se lit facilement. Le personnage principal, passionné de fleurs et particulièrement par cette rose à huit pétales nous entraîne dans son périple qui l'amènera à faire une découverte assez inattendue sur lui-même.
Je voudrais "rendre à César ce qui est à Pissarro". Suite au précédent article, Jean-Luc s'est souvenu que ce fameux rosier aux fleurs multicolores appartenait à la collection "roses de peintres" de chez Delbard. Après recherche, il semble que ce soit Camille Pissarro. La description paraît correspondre.
Les grandes fleurs de ce rosier éclatent avec exubérance en rouge, rose, jaune et blanc, par touches de couleurs, juxtaposées avec fantaisie. Cette rose charmeuse est mise en valeur par un feuillage vert sombre.
C'est un rosier idéal en massif et qui vous apportera de la luminosité.
Je vous invite à me suivre pour visiter nos rosiers.
Notre premier rosier acheté en mai 2011 - grimpant sur l'angle de la maison exposé sud/est : sans doute Papi Delbard – très florifère de mai à La Toussaint.
Une digitale est venue s'installer au pied et le protège des pucerons.
Ce sont ces roses qui me permettent de faire de nombreux bouquets tout l'été. J'aime leur couleur qui varie du presque orange pour les boutons au saumon puis au rose plus pâle lorsque la fleur est entièrement ouverte (ce que ne reproduit pas exactement la photo).
Trois rosiers offerts à Mr Marmotte, en novembre 2011 :
Alain Souchon, magnifiques fleurs rouge pourpre. Planté plein sud au pied du rosier grimpant les fleurs s’abîment toujours très vite. Nous avons choisi de le transplanter sur la façade est. Il n'a pas encore fleuri cette année.
Sweet Love, belles fleurs roses nacrées, planté à l'est.
Je les aime beaucoup dans un soliflore.
Rhapsodie in blue met en valeur Sweet Love par sa couleur bleu/mauve (la photo n'est pas représentative) – petites fleurs en grappes.
Deux rosiers achetés en mai 2013 :
Isabelle Autissier, belles fleurs à couper, saumon avec des nuances jaunes – se développe peu.
Baronne de Rotschild, rosier grimpant à fleurs rose/mauve en bouquets. Transplanté à l'automne 2019, il devient magnifique.
Bataclan, acheté en mai 2019, planté à l'ouest – des roses jaunes impressionnantes qui tiennent longtemps.
Cette année, ses magnifiques fleurs sont attaquées et n'ont plus leur superbe.
Celui que j'avais oublié (étiquette retrouvée) probablement acheté en mai 2015 : Fantin Latour, transplanté à l'automne 2019 et partagé en 2, l'un toujours à l'est et l'autre à l'ouest.
Une fleur rose commence à apparaître.
Ceux dont je ne connais pas le nom :
Celui que j'appelle Jean-Luc, du prénom de celui qui me l'a offert, greffé par ses soins. J'adore ses couleurs panachées, un mélange de rose et jaune. Il fleurit de bonne heure et refleurit plusieurs fois mais il ne se développe pas beaucoup.
Un rosier à fleurs jaunes bordées de rouge qui deviennent roses en fin de floraison. Il fleurit très tôt mais ne se développe pas beaucoup. Probablement acheté en mai 2017 et transplanté à l'automne 2019. Les variations de couleur de ses pétales sont vraiment superbes.
Rosier de Hildesheim, offert par un correspondant allemand de Marmotton qui habite cette ville : rosier buisson très florifère de juin jusqu'à La Toussaint. En boutons, les fleurs paraissent rouges mais la floraison est rose vif.
D'autres rosiers buissons, plantés avec des Acanthes et des Nepetas, autour de la fosse toutes eaux. La floraison dure moins longtemps que le précédent. Ils ne sont pas encore fleuris.
Mes préférés, sentimentalement (parce que offerts par un ami qui les cultivait et les vendait), ces minis rosiers de Bernard qui végétaient en Charente ont trouvé leur terrain favori. Ils prolifèrent au point de devenir grimpants, parfois. Ils se multiplient très facilement. Quelques amis ont le privilège d'en avoir reçu un petit plant en cadeau.
Le dernier né, Pierre de Ronsard, rosier emblématique, offert par Marmotton à noël dernier. Planté à l'est le long du four à pain. Ses premières fleurs sont à la hauteur de mes espérances. Il restera le symbole de cette année 2020 si particulière.
Mignonne, allons voir si la rose
Qui ce matin avait déclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu cette vêprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vôtre pareil.
le mois de mai est la pleine saison pour les fraises
et c'est un plaisir d'aller en cueillir quelques-unes pour le dessert.
Parfois, on peut y faire de drôles de rencontres.
Mr Marmotte protège les fraisiers à l'aide d'un filet car les merles n'attendent pas qu'elles soient mûres pour venir les picorer. Ce filet peut devenir un terrible piège pour d'autres individus qui aiment se glisser dessous au risque de s'y retrouver prisonniers.
C'est ainsi que dimanche soir, nous avons dû jouer les pompiers pour libérer une magnifique couleuvre d'Esculape (Zamenis longissimus).
Nous avions déjà expérimenté il y a 2ans, comme j'en avais parlé ici et là.
Avec la complicité de Marmotton qui n'appréhende pas du tout de maintenir la tête de notre "amie". Le travail n'était pas évident car la dame était bien emmêlée!
Malgré tout, nous avons fini par lui redonner sa liberté.
Elle en a vite profité pour se faufiler dans l'herbe
et surtout retrouver le mur de la spirale à aromatiques.
Je profite de cet article pour vous rappeler un excellent film que vous pouvez trouver à la boutique Fifo distribution:
Il y a longtemps que Marmotte n'a pas parlé cuisine!
Hier soir pas beaucoup d'inspiration, frigo un peu vide et réserve de légumes de saison au plus bas... mais il y a toujours quelques pâtes, le congélateur et les conserves. La famille Marmotte ne risque pas de mourir de faim même en auto confinement volontaire.
Une soudaine envie de lasagnes...
peut-être inspirée par Mr Marmotte qui prépare ses lasagnes au jardin...
mais pas avec la traditionnelle bolognaise.
Pour une fois, je délaisse un peu Cooking Julia au profit de Marmiton. Je découvre une recette de lasagnes provençales bien appétissantes mais pas vraiment de saison... quoi que... un bocal de courgettes/tomates maison pourrait bien remplacer les légumes méditerranéens.
Le gorgonzola n'est pas un fromage que nous consommons régulièrement, par contre, il me reste un morceau de fourme d'Ambert. Pourquoi ne pas essayer?
Quant au pesto vert... pas de souci... j'ai du pesto de persil qui devrait remplacer avantageusement le traditionnel pesto basilic.
Il ne reste qu'à monter les différentes couches et recouvrir de pesto jaune dont la douceur sera aussi agréable qu'une sauce tomate, saupoudrer de parmesan et cuire au four avant de déguster avec une salade frisée du jardin.
Mes convives se sont régalés avec ces produits simples.
À part les pâtes et le fromage tout est fait maison... avec amour de surcroît!
Manger moins mais manger mieux...
cela me ramène tout "naturellement" au blog de La ruche des quilteusesde ce jour. Avec son magnifique patch "Réenchanter le monde", Katell décrit avec brio ce que je pense tout bas… et cet article réenchante si bien tout ce que j’ai pu écrire dernièrement.
Que dire de son quilt qui illustre à merveille ces paysages de bocage où je me sens tellement bien!
Je terminerai en souhaitant la bienvenue
aux trois personnes qui viennent de rejoindre les visiteurs de mon Terrier
et en remerciant tous ceux qui apprécient ce que j'écris.
Donnez à ceux que vous aimez des ailes pour voler, des racines pour revenir et des raisons de rester.
Suite à mon article au sujet de l'anniversaire de mon Terrier, je n'ai répondu à aucun commentaire, volontairement, car je préfère remercier tout le monde ici.
Merci de me faire confiance.
Merci de m'encourager à continuer à mélanger Nature et activités manuelles.
Merci de vos visites fidèles.
Pour vous remercier, je vous offre la recette de ma salade automnale.
Je vous garantis l'authenticité de cette création très personnelle. Vous ne la trouverez dans aucun livre de cuisine ni sur aucun blog dédié à l'art culinaire même si l'idée première vient de mon inspiratrice favorite, Cooking Julia.
Monique a vite reconnu le chou kale; les carottes n'ont pas échappé à Dany; et Yakéné a deviné le chou-fleur et non le céleri. Bravo à elles.
La plupart du temps,comme je l'ai déjà raconté ici, avant de cuisiner je fais un tour dans le potager ou dans le cellier où sont stockés les produits du jardin.
Ce jour-là, c'est le chou kale qui a attiré mon attention car dans le jardin, il a fière allure!
Depuis que Mr Marmotte cultive ce légume, nous nous régalons aussi bien cru que cuit.
Il me rappelle davantage l'épinard que le chou vert. De plus, ses bienfaits ne sont pas négligeables.
Ce légume ancien revient sur le devant de la scène, classé parmi les “super-aliments”, en raison de sa richesse exceptionnelle en micronutriments protecteurs. Ses teneurs record en bêta-carotène et en vitamine C, son apport spécifique de composés soufrés, lui confèrent de nombreux atouts pour la santé, en particulier un intérêt dans la prévention des cancers. Le kale gagne à être consommé cru, en smoothie ou en salade. Mais, il permet aussi de préparer des chips apéritives nutritives et très basses calories.
C'est Cooking Julia qui m'a appris à cuisiner le chou kale cru. Il faut choisir les feuilles les plus jeunes, bien les laver à l'eau vinaigrée car leurs frisures sont un excellent couvert pour les minuscules limaces. Il faut également les attendrir en les malaxant bien avec la vinaigrette.
D'autre part, j'ai utilisé un peu de cette huile parfumée du bocal pour assaisonner ma salade.
J'ignore ce qu'en penserait un chef cuisinier (ou ma diététicienne préférée qui se reconnaîtra) mais j'ai régalé mes convives tout en leur apportant quelques vitamines bien nécessaires en ce moment!
Nous avons l'habitude, les jours de beau temps d'admirer les papillons, tous plus colorés les uns que les autres. La nuit, il nous arrive aussi d'en voir entrer dans une pièce éclairée ou attirés par les phares des voitures.
Nous parlons de "papillons de jour" et "papillon de nuit" mais cette appellation n'a rien à voir avec le fait qu'ils soient diurnes ou nocturnes. La preuve, je vous ai déjà montré ce magnifique grand paon de nuitobservé en plein jour dans notre jardin.
Je vous ai également montré une écaille chinéeposée sur un dahlia.
Qui n'a jamais observé le moro sphinxou sphinx colibri, cet infatigable petit papillon, butinant en vol stationnaire et impossible à photographier tellement ses ailes bougent en permanence?
Photo empruntée à Wikipédia
Contrairement aux apparences,
ces trois lépidoptères et bien d'autres
sont des papillons de nuit.
Comment s'y retrouver? et comment les distinguer?
Les papillons de jour (butterflies en anglais) ou Rhopalocères se distinguent surtout par la forme de leurs antennes terminées par une boule (une massue). Ils ne se nourrissent que le jour et la plupart du temps, au repos, leurs ailes sont repliées à la verticale au-dessus de leur corps.
Les papillons de nuit (moths en anglais), ou Hétérocères ont des couleurs qui leur permettent de se confondre avec la végétation, le jour, pour échapper aux prédateurs. Leurs antennes ont des formes variées. Au repos, ils placent leurs ailes à plat sur leur corps, comme un toit.
Voici ce que j'ai retenu afin de les reconnaître
mais si vous voulez en savoir davantage, ce site vous renseignera.
Marmotton a fait découvrir à Tit'Marmotte la chasse avec un piège lumineux.
Les papillons de nuit étant attirés par la lumière, il suffit d'installer un point lumineux au-dessus d'un drap blanc pour "récolter" toutes sortes de spécimens... à condition bien entendu de rester éveillé une partie de la nuit pour les capturer avec l'appareil photo afin de les admirer et surtout de les identifier.
Pendant de longues années, cette cabane a abrité les jeux de trois cousines et quelquefois leurs chamailleries. C'était le lieu où elles avaient plaisir à se retrouver lors des vacances. C'était le refuge idéal pour la lecture ou le dessin. Elle a été témoin de leurs rires mais aussi de leurs chagrins, j'imagine...
Mais les petites-filles ont bien grandi, leurs jeux ne sont plus les mêmes et les grands-parents ont envie de se séparer de la maison de poupée.
Pourquoi ne pas en faire profiter Tit'Marmotte?
C'est ainsi qu'en un après-midi, la cabane a été déconstruite puis reconstruite près du Terrier.
Elle a trouvé sa place sous le merisier.
Belle surprise pour Tit'Marmotte!
Maintenant, il faut l'aménager pour se l'approprier.
Dans mes trésors je découvre 2 petits rideaux, tout juste à la bonne taille. Il me reste aussi ce que j'avais coupé pour raccourcir un store.
À l'automne 2013, mon amie Patricia m'avait offert un agenda avec des modèles de broderies de papillons proposés par Marie-Thérèse Saint-Aubin ainsi qu'un morceau de toile de lin 11 fils. Il n'en fallait pas davantage pour m'inviter à lancer une nuée de papillons. Mais, comme souvent, d'autres activités sont venues se greffer et ma broderie s'est endormie dans une boîte.
C'est avec beaucoup de plaisir que je l'ai donc ressortie.
Installée à l'ombre du merisier, profitant de cette belle lumière, d'autres papillons se sont posés sur la toile.
Mes yeux demandent une pause de temps en temps et j'en profite pour admirer la nature qui m'entoure. Tout-à-coup, je suis attirée par une tache blanche sur une fleur de Vitex... je m'approche doucement, l'APN à la main, car j'ai compris qu'il s'agissait d'un gros papillon.
Une photo de loin par précaution.
Une autre un peu plus près...
et miracle, même tout près, notre magnifique lépidoptère, bien occupé à pomper le nectar des fleurs, se laisse tirer le portrait sur toute les faces.
Je l'ai reconnu et coïncidence... c'est celui que je suis en train de broder sur ma toile : le flambé (Iphiclides podalirius ).
Nous l'avions déjà observé lors d'un autre après-midi très chaud, sur le pied de lavande.
Aussi appelé voilier, il est très reconnaissable à sa forme triangulaire, ses rayures noires et blanches et surtout sa queue avec un ocelle bleu entouré de orange.