Après avoir fait connaissance autour d'un bon repas, nous aurions visité les alentours du Terrier, avant d'installer les tableaux textiles de Béatrice...
Inutile de rêver ou de regretter... il en est tout autrement.
Alors, réjouissons-nous d'être en bonne santé, admirons cette belle nature qui nous entoure et profitons du moment présent... la fête n'en sera que plus belle l'an prochain!
Une fois n'est pas coutume, j'ai envie de vous faire partager mes recherches.
Quand on décompose la partie centrale du quilt, on s'aperçoit qu'il est composé essentiellement de 4 gabarits : hexagones et trapèzes pour le tissu de fond ainsi que rectangles et triangles de 2 tissus de couleurs contrastées pour les rubans.
Triangles et hexagones sont assemblés pour former les carrés C
Les trapèzes sont assemblés avec un triangle et un rectangle de couleur différente pour former les carrés C1, C2, C3 et C4.
Ces blocs peuvent être agencés de plusieurs façons :
Si les coutures en Y ne sont pas un écueil, les carrés C sont assemblés avec un rectangle de chaque couleur pour former les blocs R1 et R2.
En se référant au schéma, on assemble les blocs R1 et R2, deux à deux, perpendiculairement de 2 façons différentes puis on les emboîte en complétant avec les carrés C1, C2, C3 et C4
Si le tissu de fond le permet (petits motifs), on peut faire un assemblage en bandes horizontales, beaucoup plus simple.
Les carrés C sont alors assemblés avec un rectangle de chaque couleur pour former les blocs R2.
En se référant au schéma, on assemble une série C3, C1, R2, C3, C1 et R2.
Pour la bande suivante, on décale en commençant par C1 et ainsi de suite. Il faut parfois remplacer un demi-bloc R2 par un carré C4 ou C2.
Pour la bordure, il suffit de réaliser des carrés bicolores avec le tissu de fond et chacune des 2 couleurs des rubans puis les assembler avec des rectangles de tissu de fond.
Voici le résultat.
Cet ouvrage m'a rappelé un petit panneau réalisé lors de mes débuts en patch pour une amie qui aimait beaucoup les hortensias bleus.
Le montage est constitué d'octogones et de petits carrés à la place des hexagones mais l'aspect final est très ressemblant.
Pendant le confinement, une de mes amies a décidé d'utiliser ses chutes de tissu pour coudre des tops de quilts.
Pour varier les plaisirs, il lui fallait varier les modèles.
L'un d'entre-eux lui a valu quelques déboires.
D'apparence facile, un mélange d'hexagones, de triangles et de rectangles, le montage s'est révélé plus ardu que prévu.
Avant de couper ses tissus, comme toute quilteuse qui se respecte, elle a construit une maquette avec les outils à sa disposition, son logiciel de dessin Inkscape afin d'avoir quelque chose de net à transmettre éventuellement par Internet.
Inkscape est un outil de dessin vectoriel gratuit. Il est parfait pour la transmission des fichiers car leur poids est très faible. Il permet d'étirer un dessin, de le rapetisser ou de le déformer sans perdre de netteté.
Mais le dessin avec ce logiciel représente un temps considérable de travail : une heure au moins pour chaque schéma !
Mon amie a bien regretté
ne pas posséder un logiciel dédié au patchwork!
De mon côté, j'ai repris ce même modèle avec Electric Quilt.
Je m'aperçois que je n'ai presque jamais parlé de cet outil (sauf ici).
J'ai appris à le manipuler avec les différentes versions (EQ4, EQ5 puis EQ6) et il m'est devenu presque indispensable lorsque je crée un projet.
Il m'était d'une grande utilité lorsque je donnais des cours pour élaborer des fiches techniques claires.
Il permet de dessiner rapidement des blocs puis un quilt.
Un bloc ne convient pas, n'est pas à sa place ou dans le mauvais sens, en un clic il est modifié ou remplacé. Il en va de même pour la couleur qui peut être changée au gré des envies. Il est même possible d'intégrer les tissus sélectionnés, ce qui donne une idée du quilt terminé ou qui permet tout simplement de choisir un tissu plutôt qu'un autre.
Sa bibliothèque est très riche, tant pour les blocs que pour les tissus proposés. Elle peut se compléter avec les trésors de chacune. On y trouve également des motifs de quilting ou de broderie.
Il existe encore maintes possibilités que je n'ai jamais exploitées.
Je n'ai aucune action chez ElectricQuilt mais je recommande cet outil malgré son coût assez élevé.
J'en profite
pour remercier publiquement
les personnes qui m'avaient offert la version EQ6
avant mon départ de Charente.
Autre inconvénient majeur de cette version (peut-être le système a-t-il évolué depuis?) c'est le fait de ne pas pouvoir la réinstaller plus de 3 fois après un changement d'ordinateur. J'ai connu cette mésaventure suite à la perte de mon ordinateur au printemps. Il a fallu négocier (en anglais... merci Marmotton !) pour récupérer la possibilité de réinstaller le logiciel de base.
Mais depuis, le méchant virus est toujours là et les autorités préfectorales ont décidé de tout arrêter pour cette année.
Imaginez la déception des organisateurs qui avaient déjà préparé les installations, des exposants qui se faisaient une joie de pouvoir enfin faire un salon, des bénévoles volontaires qui ne vivront pas ce moment convivial cette année.
Mais ce n'est que partie remise comme vous pouvez le lire sur le site du FIFO.
Contrairement à ce que vous pourriez imaginer et malgré toutes les difficultés rencontrées au cours de cette année si particulière, j'ai bien tenu le rythme et réalisé mon bloc chaque semaine.
Revenons au 1er trimestre qui est, grosso modo, celui de l'hiver (du 29 décembre 2019 au 28 mars 2020).
Sur le montage des 13 premières semaines, on distingue nettement une dominante qui passe du jaune en janvier (7 à 11°) au orange en février/mars (12 à 16°), pour les températures maxima et une dominante verte (-1 à +1°) pour les températures minima. On remarque également un seul carré bleu, c'est-à-dire des températures négatives et déjà un hexagone rouge, donc une journée avec plus de 20°, fin mars.
Ayant retrouvé les données de mon ancien ordinateur, je peux enfin montrer les tableaux comparatifs sur lesquels on peut faire les mêmes remarques sauf pour les températures minima qui apparaissent légèrement plus fraîches.
Voici le montage des 13 semaines du printemps (du 29 mars au 27 juin).
Dès le mois d'avril, c'est la couleur rouge qui domine pour les températures maxima (22 à 26°). Tout le monde se souvient de ces belles journées printanières qui nous ont permis de mieux vivre l'enfermement qui nous était imposé.
Comme je l'avais expliqué ici, cette période est représentée par un discret entourage brodé en rouge et blanc afin de ne pas donner plus d'importance qu'il ne faut à cet événement qui pourtant a bien perturbé nos activités.
Quant aux températures minima, elles sont déjà douces puisque c'est le jaune qui domine (7 à 11°) avec une nuit froide (-2°) début avril et une journée très chaude fin juin (33°).
Observations confirmées par le tableau
Et voici le montage des 13 semaines de l'été (du 28 juin au 26 septembre).
Cette fois c'est le bordeaux qui domine (27 à 31°), bien entendu, pour les températures maxima. Bizarrement, avec mon choix d'un seul carré pour les températures minima, c'est le jaune qui domine sur le montage alors que sur les tableaux on voit davantage une dominante orange (12 à 16°). En août, quelques jours entre 30 et 36° avec une journée à 40° représentée par un hexagone indigo.
Le tableau montre là aussi quelques différences d'interprétation.
Le jour où j'ai posé les 2 premiers trimestres,
j'ai été toute surprise de visionner la moitié de l'année.
Une évidence bien entendu...
Et aujourd'hui, ce sont les 3/4 de l'année qui sont pré-assemblés!
Ce n'est pas tout à fait un hasard si je choisis le dernier jour de septembre pour présenter mon quilt réversible terminé... Je vous en avais parlé ici.
Je ne connais pas « physiquement » cette artiste mais depuis la fin de l'année dernière, nous avons beaucoup échangé par Internet ou par téléphone pour nous découvrir mutuellement avant de passer une semaine ensemble lors du 36e Festival de Ménigoute...
à condition bien entendu que le méchant virus ne vienne pas déjouer nos projets.
Avant cela, fidèle lectrice (voire davantage) des Nouvelles, j'avais admiré les couvertures des n°127 et 136 qui mettaient Béatrice à l'honneur. Un article lui avait également été consacré dans le n°127.
Je savais qu'elle côtoyait chaque jour le monde merveilleux des papillons exotiques du Jardin des Papillons à Hunawihr (Haut-Rhin). Il n'est donc pas surprenant que ses œuvres s'inspirent de ces beautés mais pas que.
Et, Béatrice sait en même temps nous livrer un message.
Printemps
Leaves (47 x 120 cm)
Sous-bois (60 x 50 cm)
Je lui donne la parole car il n'y a qu'elle qui peut parler correctement de son art.
J'ai toujours été créative. Dès mon plus jeune âge, je me suis initiée à toutes sortes d'activités créatives avec une soif inextinguible d'apprendre.
En découvrant le patchwork contemporain, j'ai découvert un moyen d'expression qui me convient parfaitement. Dès lors j'ai créé mes œuvres, mes progrès se faisant au rythme des difficultés que je choisissais. Depuis je n'ai plus arrêté de créer des tableaux textiles, en parallèle à une vie de travail chargée.
Mes idées, notées et esquissées dans des carnets ont toujours quelques longueurs d'avance sur le temps que je peux consacrer à la réalisation.
Mes œuvres sont des histoires de vie que je partage. Parfois elles sont belles, parfois elles sont tristes. Mon envie est de créer de la beauté pour réjouir l’œil et le cœur. Les couleurs sont des messagers de vie et de joie.
Créer des tableaux textiles est un chemin qui m'aide à prendre du recul sur les réalités parfois très dures du quotidien. C'est aussi une façon de parler de la nature merveilleuse qui nous entoure et nous offre généreusement tant de beauté...
C'est un appel à la préserver!
Béatrice Bueche
Si ces quelques lignes vous ont donné envie d'en savoir et d'en voir davantage, n'hésitez pas à venir lui rendre visite lors de la semaine qu'elle passera aux côtés des plus grands artistes naturalistes, qu'ils soient peintres, photographes ou sculpteurs, du mardi 27 octobre au dimanche 1er novembre.
Cette cohabitation nous réjouit déjà
et nous avons hâte de voir s'ouvrir les portes du 36e FIFO,
Je parle souvent de notre rendez-vous, tous les ans, au Festival international du film ornithologique de Ménigoute (79) – le FIFO.
Sauf imprévu de dernière minute, la 36e édition aura lieu, cette année, du 27 octobre au 1er novembre, dans exactement un mois, dans le respect des règles sanitaires, comme vous pouvez le lire dans l'infolettre de septembre du FIFO.
Outre les projections de films animaliers qui sont l'essence même de ce festival tout naturel, le festival off, les conférences, les sorties et autres rencontres, un forum regroupe les différentes associations et le salon d'art animalier présente les œuvres de différents artistes naturalistes.
Depuis plus de 15 ans que nous fréquentons de plus en plus assidûment ces lieux, je n'ai rencontré dans ce salon d'art animalier que des peintres, photographes ou sculpteurs. Chaque année, je me dis qu'un(e) artiste textile y aurait tout à fait sa place. J'en ai parlé plusieurs fois aux responsables qui m'approuvaient mais jamais personne n'est venu « combler ce vide ».
Photos du salon d'art animalier, empruntées au site du FIFO avec l'aimable autorisation des organisateurs que je remercie.
Quelques jours seulement après la clôture de l'édition 2019, à la lecture d'un article de Katell, j'ai eu un déclic en voyant la photo d'une œuvre de Béatrice Bueche.
Toucan
Je venais de découvrir l'artiste textile idéale
pour exposer aux côtés des plus grands peintres, photographes ou sculpteurs naturalistes.
Entrer en contact avec Béatrice me fut très facile, lui proposer de venir à Ménigoute n'a pas été beaucoup plus difficile. Il restait à convaincre Marie-Christine Brouard, organisatrice du salon mais avec son ouverture d'esprit ce fut chose faite en peu de temps.
Mi décembre, je me gargarisais de ma phrase culte
« I have a dream » !
C'était sans compter bien entendu avec ce qui allait perturber le monde entier dans les mois qui suivirent.
Peu importe, grâce à la détermination de Dominique Brouard, son président, et son entourage, il semble bien que cet événement si important pour le monde naturaliste pourra avoir lieu "contre vents et marées" avec la venue de Béatrice comme vous avez pu le lire dans l'agenda des Nouvelles de septembre.
Je vous donne rendez-vous demain pour vous parler de Béatrice.
ou de se retrouver avec quelques amies pour partager sa passion du patch.
Début juillet, Hélène et Brigitte ont voulu tester une technique facile de patch machine. J'ai aussitôt pensé à l'une de mes favorites: le Nine patch fantôme.
A la fin de la journée, chacune avait déjà réalisé un certain nombre de blocs et elles étaient ravies de cette découverte.
Chacune ses couleurs
Mais avec les occupations estivales les blocs sont restés au placard quelques temps.
Brigitte a ressorti les siens et a terminé ses 2 sets de table en les quiltant et les bordant d'un faux biais assorti.
Quant à Hélène, qui n'a jamais quilté, elle a préféré jouer la sécurité en utilisant ses blocs pour faire un sac.
Encore fallait-il ajouter des anses et des poches intérieures.
Excellente idée car le résultat est tout à fait à la hauteur de ce qu'elle espérait.
Cet été, faire un dessin ne lui convient pas. Elle préfère utiliser un autre outil: la machine à coudre de Manouma Marmotte afin de remercier, à sa façon, les généreux donateurs de la maison des papillons.
Qu'à cela ne tienne, comme elle adore jouer avec mes lisières, je lui donne une base de tissu blanc sur lequel elle assemble des petites bandes. Ensuite, nous dessinons un papillon qui sert de gabarit pour découper chaque aile. Il ne reste plus qu'à appliquer l'ensemble sur un tissu noir avec un point fantaisie sans oublier d'ajouter un "ventre".
Pour les trois cousines, je lui propose de faire des cartes textiles.
Quel bonheur de pouvoir fouiller dans les trésors de Manouma!
Chaque morceau lui inspire une utilisation: en découvrant le trapèze vert, elle sait déjà qu'elle fera un bateau d'autant qu'elle a repéré un triangle qui peut devenir une voile.
Avant de coller sur le carton, elle préfère coudre une dentelle ou un galon.
Ajouter une étoile brillante, un galon à paillettes ou un cœur prédécoupé est un réel plaisir!
et le résultat en vaut la peine...
Depuis le début de l'été, à ma grande surprise,
Tit'Marmotte est capable d'utiliser MA machine à coudre.
À peine arrivée, elle a voulu "faire de la couture".
Ma boîte de chutes est un véritable trésor pour elle mais les morceaux ne sont pas toujours à sa convenance et il faut les recouper. Couper du papier, elle sait faire... mais du tissu, cela demande un nouvel apprentissage qu'elle ne demande qu'à franchir.
Chaque petit morceau prend place sur un grand tissu blanc, avec un point de colle. Il suffit alors de stabiliser le tout avec la MAC. C'est aussi l'occasion de découvrir la marche arrière.
Que pensez-vous de cette ville moderne?
Pour varier un peu les plaisirs, la Demoiselle veut reprendre le point compté. Elle choisit un modèle un peu ambitieux et s'en lassera très vite. Elle le reprendra aux prochaines vacances.
C'est vraiment la MAC qui lui plaît le plus.
Cela tombe bien: il faut des chiffons d'ardoise pour la rentrée. Dans mes armoires, un paquet de carrés prédécoupés attend sagement. Il suffit d'ajouter un morceau d'éponge que l'on maintient avec des pinces magiques avant de faire un zigzag tout autour. Voilà un exercice très intéressant que Tit'Marmotte est capable de réaliser pratiquement en autonomie.
Y a-t-il plus grand bonheur que de transmettre sa passion?