Nous avons ensuite eu le privilège d'assister à la naissance d'une Grande tortue, ce magnifique papillon coloré que nous n'avons pas revu par la suite.
Avec les premiers rayons de soleil sont apparus les premiers spécimens.
Partout, au-dessus des friches, autour de la spirale à aromatiques ou dans le potager, ce n'est qu'un vol de papillons de toutes les couleurs... de quoi inviter Tit'Marmotte à partir à la chasse ! Avec Marmotton, les voici, munis d'un filet, d'une paire de jumelles et d'une boîte d'observation d'insectes.
Les plus nombreux sont très certainement les myrtil (Maniola jurtina),
ces petits papillons bruns aux taches de couleur orangé qui volettent partout et que Tit'Marmotte apprendra vite à distinguer de ses cousins amaryllis (Pyronia tithonus) : le second a 2 points blancs sur son ocelle.
Un autre papillon est également très présent dans le potager, de couleur blanche tachetée de noir, c'est la piéride du navet (Pieris napi).
De la même famille, on voit souvent ce petit papillon dont les nuances varient du jaune citron ou vert anis, le souci (Colias croceus)
La boîte d'observation, comme son nom l'indique, permet de mieux observer l'insecte pendant quelques instants et, éventuellement, de faire quelques clichés avant de lui redonner sa liberté, ce que Tit'Marmotte a bien intégré et s'est fait un plaisir de les relâcher au plus vite.
L'une des premières prises lui a permis de découvrir Robert le diable (Polygonia c-album) aux ailes colorées très découpées mais qui se confondent avec les feuilles mortes lorsqu'elles sont repliées.
Le plus surprenant est sans doute ce petit papillon que l'on voit partout, aux reflets bleus et, surprise, lorsqu'il se pose on ne voit plus que des ailes brunes ornées de petites taches noires cernées de blanc et orange en bordure : l'argus ou azuré
Pour être plus précis, cet argus est un collier de corail (Aricia agestis), en raison des 2 taches noires décalées (pointées par la flèche sur la photo ci-dessous) par rapport à la ligne de taches de l'aile postérieure (entourée en rouge sur la photo).
La plupart du temps
il faut suivre ces minuscules volatiles toujours en mouvement
qui redécollent, à peine posés, à notre approche.
Mais il existe aussi des papillons beaucoup plus statiques comme cette belle écaille chinée (Euplagia quadripunctaria) que nous avons eu le loisir d'observer à plusieurs reprises.
Ce papillon « zèbre », comme l'appelle Tit'Marmotte peut rester très longtemps sur la même feuille. Est-ce à cause de son statut de papillon de nuit ? Lorsqu'il s'envole on distingue alors ses belles couleurs orangé voire rouges.
Parfois il se pose sur une vitre ce qui permet d'observer le dessous de son corps.
Bien entendu les papillons s'observent aussi en dehors du Terrier.
Il suffit d'être attentif... c'est ce qui nous est arrivé lors d'une promenade au bord d'un étang au cours de laquelle nous avons eu la chance de croiser le périple d'un vulcain (Vanessa Atalanta).
Difficile de ne pas remarquer ce beau spécimen noir avec son cercle orangé et ses taches blanches en bordure!
Voici une partie du « tableau de chasse » que nous avons déterminé grâce aux connaissances de Marmotton tout en nous appuyant sur quelques livres de base.
Nous avons également profité des connaissances d'un spécialiste de DSNE, que je remercie vivement.
Pas surprenant de trouver autant d’espèces
quand on voit la variété des plantes qui entourent le Terrier.
Certains pourraient dire que c'est « mal entretenu » mais la biodiversité c'est certainement cela : laisser pousser toutes ces plantes qui abritent tant de petites merveilles.
Près de l'hôtel à insectes, la touffe de menthe et de sarriette accueille un festival de petits papillons. Il en est de même dans la spirale à aromatiques ou le pied de lavande.