Je ne peux résister à l'envie de vous faire partager
la joie qui est la mienne
en découvrant cette nouvelle dans le quotidien local.
En décembre, j'avais publié un article pour présenter La Panthère des neiges et ses réalisateurs.
Je me doutais que ce film aurait du succès mais je suis tout de même bouleversée d'apprendre qu'il a reçu le César du meilleur documentaire.
Je suis très heureuse pour Marie Amiguet et Vincent Munier, ces deux fidèles du FIFO mais je suis surtout ravie que l'on s'intéresse à cet animal fabuleux qu'est la panthère des neiges.
C'est aussi une belle récompense pour l'IFFCAM, cette école de cinéma animalier qui a formé Marie Amiguet.
Ce césar, on aurait envie de le dédier à la panthère des neiges... mais ces animaux se moquent complètement de tous ces trophées et ils ont bien raison. Ce qu'ils veulent, c'est qu'on leur laisse un peu de place!
je poursuis ma série d'articles sur la biodiversité.
Si j'en crois vos nombreux commentaires, plusieurs personnes ont envie de lire ce fabuleux livre et je les encourage à le faire.
Je ne savais pas en écrivant ces lignes que se préparait un film qui, j'imagine, sera la retranscription de « l'histoire » de ce chêne.
En découvrant le synopsis du film Chêne, dans l'infolettre de janvier du FIFO, j'ai vraiment eu l'impression que ce film était l'adaptation du livre de Laurent Tillon.
C'est l’œuvre d'un autre Laurent... Laurent Charbonnier, fidèle du FIFO et bien connu des amateurs de films animaliers pour ses prises de vue dans de nombreux films appréciés du grand public (Le Peuple migrateur, Belle et Sébastien, Les Enfants du Marais, Les saisons... ) en compagnie de Michel Seydoux et Michel Fessier.
Je ne vous en dis pas davantage mais je vous conseille de vous précipiter dans votre salle de cinéma si celle-ci projette le film Chêne à partir du mercredi 23 février.
Plus vous louez et célébrez votre vie, plus elle vous donnera de raisons de la célébrer.
Je viens de découvrir Créateur de forêt, une très jeune entreprise engagée pour la Nature.
Son fondateur, Baptiste Trény et son associée, Élise Girard, responsable de projets biodiversité, ont pour objectif de « concevoir et organiser des mosaïques de biodiversité » en « bloquant juridiquement des terrains pour un siècle » tout en étant « financés par l'intermédiaire d'entreprises engagées et de particuliers sensibilisés ».
Pour mon plus grand bonheur, je sais à présent quoi répondre à la question « papa, c’est quoi ton travail ? » posée par mes enfants, pour qui la création de forêts est bien plus tangible que la gestion de patrimoine !
Leur première action a permis, fin 2021, de remplacer une coupe rase de résineux par une plantation de 30 essences différentes dans la Plaine d'Argenson.
Située dans le massif forestier de la Sylve d'Argenson dans le sud Deux-Sèvres, cette surface de 2 ha est désormais un écosystème forestier préservé sur 99 ans.
Ce projet a été conçu par Alain Persuy, forestier, écologue et auteur de plusieurs livres sur ce sujet.
Les plants ont été fournis par l'association locale Prom'haies pour garantir l'adaptation génétique.
La plantation a été réalisée par les élèves d'une classe du lycée horticole de Niort avec le « soutien » des enfants de l'école locale.
Les jeunes pousses sont protégées par des poches ostréicoles qui auraient du partir à la déchetterie et maintenues par des tuteurs en châtaignier fournis par un artisan local.
Le paillage bio est également récupéré dans les environs.
Il faudra maintenant entretenir ce terrain, au moins les 5 premières années et cette tâche est confiée à une association locale de réinsertion.
Quant au suivi de la biodiversité, il sera assuré parDSNE, leGODSetSMMA, trois associations locales.
Il est possible de revoir cette plantation grâce à quelques vidéos ici et là.
Après une série d'articles concernant le patchwork et en attendant la suite, Marmotte a très envie de revenir sur sa deuxième passion : la biodiversité.
Il y a un an, j'avais pris le parti de parler assez longuement ici de ce sujet et les commentaires m'avaient prouvé que ce sujet intéresse de nombreux(ses) visiteurs(ses).
Lors du FIFO, j'en ai également acheté deux autres sans compter l'achat de Marmotton.
Certaines de ces lectures sont passionnantes, d'autres un peu plus ardues ou critiques.
Mais je crois que c'est à Noël que j'ai reçu le livre qui m'a le plus marquée et dont j'ai déjà parlé ici.
Là encore, vos nombreux commentaires me prouvent que ce sujet vous intéresse.
À cette période de l'année, il ne se passe pas une seule semaine sans que nous constations le massacre d'une haie dans les environs, que ce soit une coupe faite avec une mâchoire qui maltraite tous les végétaux ou même un arrachage catégorique.
L'an dernier, lorsque notre Grand châgne est tombé, nous en avons replanté deux mais l'un d'eux n'a pas résisté à la sécheresse de l'été.
En décembre, nous avons donc remplacé ce jeune chêne par un autre issu d'un bois voisin. Espérons que celui-ci aura davantage de chance.
Récemment, Mr Marmotte a reçu en cadeau un autre arbre fétiche du Terrier. Je vous laisse deviner lequel.
Un indice avec ces photos, au cours des saisons, de celui qui existe déjà mais qui commence à montrer quelques signes de déclin.
Nous avons donc planté le jeune à bonne distance de l'ancien mais à proximité tout de même.
En même temps Marmotton avait ramené un plant de merisier, autre arbre symbolique des lieux.
C'est par une journée bien brumeuse qu'il a été mis en terre dans une haie pour masquer un peu (plus tard) la vue des éoliennes implantées au printemps dernier non loin du Terrier.
Ce ne sont que « quelques gouttes d'eau arbres qui ne cachent pas la forêt » mais qui ont leur importance.
Rien à voir avec ce que font certaines personnes qui ont compris la nécessité de changer le cours des choses et dont je vous parlerai prochainement.
m'est revenu en mémoire le livre que Marmotton m'a offert pour Noël.
Si vous êtes, comme moi, sensible à la beauté d'une forêt et curieux(ses) de comprendre ce qui nous attire en ces lieux et nous apporte tant de bien-être, « Être un chêne » vous apportera des réponses et complète l'article de Katell.
Il se lit comme un roman alors que c'est un ouvrage que je qualifierai de scientifique mais très pédagogique.
Ma sylvothérapie réalisée en 2019
Ingénieur forestier à l'ONF (Office national des forêts), Laurent Tillon nous fait découvrir non seulement la vie d'un arbre et de la forêt mais surtout tout ce que nous ne voyons pas et n'imaginons même pas.
Nous découvrons la sensibilité du vivant.
Laurent Tillon présente son livre.
Sous-titré « Sous l'écorce d'un chêne », nous pénétrons véritablement à l'intérieur de cet arbre et du milieu auquel il est relié.
Croquis de Laurent Tillon
Nous comprenons vite les interactions insoupçonnées de tous les éléments : du champignon invisible au majestueux cerf, en passant par le mulot, la chenille, le capricorne ou encore le pic et tant d'autres...
De la plus petite radicelle enfouie sous terre jusqu'à la dernière feuille tout en haut du houppier il est difficile d'imaginer la circulation des informations nécessaires à la vie d'un arbre.
Dans les Vosges
J'ai été impressionnée d'apprendre comment ces géants qui semblent immobiles communiquent entre eux, comment ils s'adaptent aux diverses situations qu'elles soient d'origine biologique, climatique ou humaine.
La forêt polonaise
Nous suivons le développement de Quercus, le chêne, de sa naissance, il y a 240 ans jusqu'à nos jours alors qu'il n'en est qu'aux 2/3 de sa vie théorique.
Chêne pédonculé multiséculaire
Le développement du petit gland a été conditionné par bien des facteurs et continue à subir les aléas de son environnement.
Pour répondre à l'attaque de Tortrix, la chenille ou à la prolifération d'Apodemus, le mulot, Quercus est capable de différer l'éclosion de ses bourgeons tout comme les populations de ces petits rongeurs vont elles-mêmes se réguler en fonction de la nourriture.
Nous découvrons comment Dryocopus, le pic noir, ou Dendrocopos, le pic épeiche, en creusant leur loge dans le tronc de Quercus l'aideront à se protéger de Cerambyx, le capricorne en favorisant l'installation d'autres espèces comme la chouette ou la martre.
Du sous-sol à la canopée la coopération est partout.
Quelque part sur le Mont Aigoual
Silva, la forêt qui abrite notre chêne, en l’occurrence celle de Rambouillet, a bien changé en deux siècles. Elle est passée de forêt royale uniquement destinée à la chasse et entretenue par les paysans qui soldaient ainsi leurs impôts à la forêt que nous connaissons où les citadins aiment se ressourcer.
Entre temps, son aspect a évolué en fonction des besoins humains et des aléas climatiques.
En Margeride
Si, après la Révolution, Silva est devenue réserve de bois de chauffage, au XXe siècle il a fallu la remplacer par des plantations de pins pour subvenir aux besoins de la mise en place du réseau téléphonique.
Silva perdait alors son statut d'écosystème naturel.
Le public prend trop souvent les plantations d’arbres pour de véritables forêts : en France, par exemple, on parle de la « forêt des Landes de Gascogne », alors que c’est une plantation de pins. Dans les deux cas, il s’agit d’arbres côte à côte, mais cela ne justifie pas de les confondre. Il est temps que cesse cette confusion entre deux ensembles d’arbres que tout sépare et qui s’opposent l’un à l’autre, car, en réalité, les champs d’arbres sont l’inverse des forêts.
Peu à peu, ce sont les aléas climatiques de plus en plus nombreux qui feront prendre conscience aux humains de la nécessité de préserver ce milieu en particulier après les tempêtes Lothar et Martin fin décembre 1999.
... la forêt est devenue un refuge pour l'ensemble de la biodiversité, tant pour les espèces fuyant l'artificialisation des paysages que pour les espèces de milieux agricoles qui ne trouvent plus suffisamment d'espaces où vivre sereinement...
Laurent Tillon (Être un chêne p.266)
Photo empruntée à Internet
Désormais, les forestiers doivent faire face à un compromis : produire du bois localement pour satisfaire la demande croissante de chauffage tout en proposant une forêt accueillante pour Homo qui aime s'y promener et en préservant la biodiversité de Silva.
Eux, immobiles, évoluent avec leur environnement et chaque espèce s'adapte à chaque situation, à chaque agression. Certains individus disparaissent parfois, mais globalement ils résistent, poursuivent leur vie et participent à l'histoire. La mort est naturelle, elle fait partie du cycle.
Laurent Tillon (Être un chêne p.290)
Si Silva a démontré, à de nombreuses reprises, sa faculté de résilience après les attaques d'insectes, les sécheresses, les incendies ou les tempêtes, résistera-t-elle encore longtemps au changement climatique ?
La Touche Poupard
Homo aura-t-il l'intelligence nécessaire
pour limiter en amont les émissions de gaz à effets de serre ?
Homo acceptera-t-il le retour de Canis, le loup,
ce grand prédateur indispensable à l'équilibre de la biodiversité?
Notre chêne remarquable du Puits d'Enfer
Si nous voulons encore longtemps bénéficier des bienfaits des arbres, continuons à observer la nature qui nous entoure mais apprenons à la comprendre et surtout réfléchissons aux relations entre les espèces, y compris celle d'Homo.
Prenons exemple sur Quercus
qui cultive sans le savoir l'art du Vivre-Ensemble.
Mes derniers arbres appliqués.
... il nous faudrait peut-être accepter la différence et vivre pleinement avec nos congénères d'une part, mais aussi être plus attentifs et respectueux des autres espèces, de la nature, de chaque représentant de la Terre dont nous dépendons tant.
Marmotte dans son atelier à la recherche de tissus.
Mr Marmotte propose une rando.
Pas d'hésitation : Marmotte enfile ses chaussures...
Lieu de destination tout proche du Terrier mais dont je n'ai pratiquement jamais parlé : le barrage de la Touche-Poupard.
Photo empruntée à Internet
Ce barrage de 36 m de haut, de 200 m de long, édifié à la fin des années 80, avait suscité de nombreuses controverses.
Implanté sur le Chambon, affluent de la Sèvre Niortaise, il détruisait une magnifique vallée de Gâtine.
Mis en service en 1995, il aide à maintenir l'étiage du fleuve. D'une capacité de 15 millions de m3, il permet de stocker l'eau en hiver pour l'utiliser en été. Aujourd'hui, il joue également un rôle important pour le pompage et la distribution de l'eau potable.
Un remplissage exceptionnel en 2013!
Les mesures compensatoires
mises en œuvre au moment de sa construction
sont-elles suffisantes
pour régénérer la biodiversité ?
Néanmoins, il est devenu un lieu très prisé des pêcheurs et des randonneurs.
Pas moins de 30 km de sentiers balisés ont été aménagés mais la configuration des lieux assez escarpés ne permet pas facilement d'en faire le tour sans s'en éloigner.
Nous avons l'habitude de suivre un circuit au nord autour du plan d'eau du Soleil Levant. Aujourd'hui, nous avons choisi le sud, près du barrage mais nous avons du rebrousser chemin pour éviter de finir la rando par la route départementale.
Ce fut une belle balade dont j'ai envie de vous faire partager quelques photos.
Un agréable sentier qui suit un ruisseau.
On pourrait presue imaginer un ruisseau de montagne.
Le niveau de l'eau est bien bas pour un mois de janvier.
De beaux reflets avec cette lumière rasante.
Un filet d'eau arrive des petits ruisseaux.
Parfois, au nord, un reste de givre.
De temps en temps, un échalas permet de rejoindre un pré.
Inutile de faire des kilomètres
pour bénéficier de jolis paysages
et de randonner sans croiser beaucoup de monde!
Le succès, c'est d'obtenir ce que vous voulez. Le bonheur, c'est de vouloir ce que vous obtenez.
Ce magnifique documentaire animalier est le fruit de plusieurs voyages au Tibet et de très longues heures, voire des mois, d'affût par grand froid mais le résultat est à la hauteur de toutes ces attentes. Ce film est également sublimé par les récits de Sylvain Tesson.
Sa photo avait également été choisie pour les gobelets tout aussi collector de 2020.
Cette année-là, était programmé le film de Frédéric Larrey Le royaume glacé de la panthère des neiges que nous avons pu voir en 2021.
Les réalisateurs de La panthère des neiges sont très familiers des habitués du FIFO.
Marie Amiguet, ancienne élève de l'IFFCAM a déjà présenté plusieurs films comme Avec les loups avec Jean-Michel Bertrand, en 2017 et surtout, en avant-première, La part des bêtes avec Vincent Munier en 2018.
« J'aime faire du cinéma animalier en m'attachant à des personnages » déclare-t-elle à Catherine Levesque-Lecointre dans l'infolettre du FIFO de novembre 2021.
Une louve humaine aux yeux lapis lazuli, tapie à l'affût de deux hommes...
Sylvain Tesson
Vincent Munier est également un habitué du festival depuis de nombreuses années avec Michel, son père. Nous l'avons découvert en 2017 grâce à ses photos et son livre Clair de brume. Nous avions été conquis par ses clichés toujours « brumeux » où l'animal est mis en lumière par le paysage dans lequel il évolue.
Ce fut ensuite sa collaboration avec Laurent Ballesta pour Antartica qui nous a subjugués.
Dans le livre Approche les animaux sauvages avec Vincent Munier des éditions Plume de carotte, Cindy Chapelle nous fait découvrir l'évolution du jeune Vincent, illustrée par Marc N'Guessan.
Aujourd'hui parmi les plus grands des photographes animaliers mondiaux, il partage avec les enfants, au travers de ce livre, son histoire, ses passions, ses conseils aussi.Plonger dans un vécu, un témoignage, une expédition ; mieux comprendre la nature ; se tenir informé des dernières découvertes naturalistes : découvrir des contrées inexplorées ; rêver aussi...
Et créer ses propres aventures...
Né dans une famille qui admire et respecte la biodiversité, avec un père photographe, très jeune, il a commencé par partir à l’affût des animaux sauvages et cela ne l'a plus quitté. Il a su faire de cette passion un véritable métier.
Très vite, Michel et Vincent se démarquent en montrant des images d'ambiance, plus que des photos techniques.une marque de fabrication que le jeune photographe animalier imprimera ensuite dans son style.
Voici maintenant un chef-d’œuvre pour le grand écran. Sur les quelques images de la bande annonce, j'ai retrouvé ce style incomparable de Vincent Munier.
Ce film ne serait peut-être pas ce qu'il est sans les récits incomparables de Sylvain Tesson.
Rencontre improbable de cet intrépide écrivain voyageur avec le photographe naturaliste taiseux qu'est Vincent.
Heureusement, Marie est là pour immortaliser leurs dialogues insensés.
Sous l'influence bénéfique de Vincent, Sylvain apprend à lire un paysage, lui qui en a tant parcourus sans rien voir.
Le stégophile apprend à escalader sans bruit et à se fondre dans le paysage. Il profite des longues heures d'affût pour mettre des mots sur ce qu'il observe, sur les comportements des animaux ou des hommes. En 2018, Tibet, Minéral animal, un premier livre, illustré par les clichés de Vincent, témoigne de ce périple.
L'année suivante, La panthère des neiges, son récit de voyage reçoit le prix Renaudot.
Il ne manquait plus que ce film
rassemblant ces trois artistes
pour conclure une merveilleuse aventure !
... prendre le temps de ralentir et profiter de ce qui nous entoure...
Les fidèles visiteurs de ce Terrier se souviennent sans doute que j'ai déjà parlé à plusieurs reprises de l'île au cochons, cette île lointaine appartenant aux TAAF (Terres australes et antarctiques françaises).
Michel Izard et Bertrand Lachat avaient suivi et relaté l'expédition de six scientifiques sur ce morceau de terre où personne n'a mis les pieds depuis plus de trente ans.
Certains avaient pu suivre leur feuilleton sur TF1 en janvier 2020.
Ouvrez bien les yeux... un petit Marmotton se cache parmi les manchots!
Le 10 juin, Jordan, jeune ornithologue passionné lui aussi, se promène au fond de la carrière, près du plan d'eau.
Il découvre un jeune rapace affaibli.
Il a l'excellent réflexe de le porter à l'Arche de Marie, centre de soins situé à Échiré, à une trentaine de kilomètres.
Marie Barbancey, encore une passionnée, fait appel à un spécialiste pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un Faucon pèlerin juvénile, espèce qui ne fréquente qu'exceptionnellement son refuge.
Jean-Marie, notre ami, fait vite le rapprochement entre le lieu de découverte et le lieu d'observation suivi par Marmotton.
C'est alors que commence un nourrissage forcé, des dizaines de poussins déchiquetés par les mains habiles de Marie pour que Tanguy reprenne du poids et se remette à voler pour pouvoir attraper lui-même ses proies.
Grâce aux soins de Marie qui ne compte pas son temps, en moins de 15 jours, l'oiseau passe de 500 g à 620 g. Un premier essai de vol dans une grande volière est concluant.
La décision est donc prise de le relâcher au plus vite (de façon à ce qu'il s'imprègne le moins possible de l'homme) sur son lieu de naissance .
Entre temps, Marmotton a repéré la présence des deux adultes, sur leur falaise de prédilection, là où ils se perchent pour surveiller les lieux et attendre leurs proies.
La météo étant favorable, ce jeudi soir, 24 juin, avec le concours de Clément Braud chargé de mission au GODS (Groupe ornithologique des Deux-Sèvres), quelques personnes se retrouvent à la carrière du Puits d'Enfer pour vivre ce grand moment.
Jordan est là, tout ému de voir son protégé bien vivant.
Les adultes sont repérés, toujours sur la même falaise... sans doute nous ont-ils déjà vus ou perçus?
Marie et Clément trouvent une plate-forme idéale pour le lâcher. C'est Marie qui est chargée de ce moment important.
Attraper le faucon dans le carton n'est pas évident, les gants sont de rigueur.
Tanguy se prête volontiers à la pause photo, bien blotti dans les bras protecteurs de Marie.
Et c'est l'envol...
Pour Marie, c'est ce qui compte le plus: redonner sa liberté à l'animal qu'elle a soigné et remis sur pieds.
Faire défiler rapidement les photos pour admirer l'envol.
Sans hésiter, Tanguy bat des ailes, fend l'air et se dirige vers l'endroit où se trouve le nid qui l'a vu naître, en direction opposée à la falaise où sont perchés les adultes.
Ceux-là ne bougent pas, ne disent rien. Clément nous explique qu'ils ont sans doute reconnu le juvénile, sinon ils auraient crié pour le chasser.
L'histoire pourrait s'arrêter là... mais non!
Tout le monde a bien sûr envie de connaître la suite de l'aventure...
Ce couple cherchait à installer son nid sur le rebord d'une falaise, vestige d'un front de taille. Une simple corniche abritée leur suffit puisque cet oiseau ne construit pas de nid.
Comme les rapaces nocturnes, les faucons ne construisent pas de nid. Ils pondent à même le sol sur une vire, dans un trou, une niche, ou un ancien nid de grands corbeaux ou d'un autre rapace. Le substrat sableux ou terreux qui recouvre le sol est gratté par l'un ou l'autre des deux adultes. Dans une falaise, plusieurs "emplacements" sont grattés, aussi bien par le mâle que la femelle, mais c'est à la femelle que revient, en dernier recours, le choix de pondre dans l'une ou l'autre des "coupes de grattage" qui deviendra "l'aire".
Le couple s'est donc établi et Marmotton a pu les observer de loin pour ne pas perturber la nidification.
En même temps que lui, Florent, jeune cinéaste de l'IFFCAM, a choisi ce lieu et ce sujet pour son film de fin d'année. Peut-être aurons-nous la chance de voir les images?
La femelle a pondu puis a commencé à couver, alimentée par le tiercelet (le faucon adulte mâle, plus petit que la femelle).