Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû m'éloigner de mon arbre...
Auprès de mon arbre,
Je vivais heureux,
J'aurais jamais dû le quitter des yeux...
Georges Brassens chantait si bien ce refrain... il me rappelle notre grand chêne!
J'ai envie de le chanter moi aussi et surtout j'ai envie de vous conseiller de suivre son conseil.
Si vous aimez un arbre, une forêt, surveillez-les bien car du jour au lendemain ils pourraient disparaître. C'est ce que montrait l'émission de TV5, dimanche soir, Sur le front des forêts... une émission peut-être pas totalement objective et incomplète au niveau de la filière bois mais qui donne vraiment à réfléchir. Une fois de plus, on a l'impression de marcher sur la tête: pourquoi vendre le bois français à la Chine pour fabriquer des meubles qui nous reviendront et dans le même temps importer du bois du Brésil ?
En remplaçant nos chauffages au fioul par du bois, nous croyons "faire un geste pour la Planète" et en réalité nous contribuons à la destruction de l'un de nos poumons.
Je vous invite à lire (ou relire) cet article publié par Terres de bocage à ce sujet.
Ce matin, je n'ai qu'une envie: ressortir mes outils tissus pour planter coudre un arbre... voire une forêt Je vais certainement réutiliser les modèles des arbres que j'ai envoyés en Australie.
Et pour égayer ma journée, ce matin, j'ai accroché au mur Ma sylvothérapie.
Le monde n'a pas besoin d'être gouverné: en fait, il ne devrait pas être gouverné, car le bon ordre résulte spontanément quand les choses sont laissées à leur cours.
Ces tissus lumineux font entrer le soleil dont nous avons tellement besoin en cette fin d'hiver maussade. Cette petite fleur ronde sera le centre de mon ouvrage et parsèmera les bandes alentour.
Je me mets aussitôt à l'ouvrage. Je reproduis la grille offerte par Jessie sur mon logiciel EQ6. Je scanne tous les tissus avec plus ou moins de difficultés et je joue à les placer et déplacer sur les briques.
Les rayures me donnent bien du fil à retordre. Je dois me réapproprier ce logiciel que je ne pratique pas assez souvent.
Après la petite fleur au centre, c'est le rouge que je place en premier. Je ne peux pas mettre davantage de bleus unis. Les rayures ne seront pas obliques mais perpendiculaires au grand côté de la brique. J'hésite pour les petits triangles: jaunes ou rouges? J'envisage une bordure finale jaune unie.
Comme on est toujours plus fort à deux, je fais appel à La Tulipe pour me donner son avis. Je la remercie car son œil averti m'a été une aide précieuse.
Quelques essais
La symétrie est de rigueur dans cet ouvrage mais elle sera un peu cassée par le jeu des grands motifs ou des rayures. Bien sûr, j'ai une contrainte avec la quantité de tissu car je tiens à n'utiliser que mes restes.
Pour cette raison et parce que je ne veux pas d'un trop grand quilt, je diminue la taille du carré de base : 6 cm coupé et donc des briques de 6 x 15 cm pour une taille finale de 1,20 m.
Je commence à couper quelques briques et je fais des essais.
Je me lance prudemment dans les premiers assemblages.
Lorsque je suis sûre de moi, l'assemblage à la chaîne est un vrai régal. Il suffit d'être très bien organisée voire méthodique. Le repassage toujours dans le même sens est systématique. Tout s'emboîte parfaitement.
Le montage de cet ouvrage est très simple. Il conviendrait parfaitement à une débutante puisque, à part le centre, aucune couture ne se croise et on travaille toujours dans le droit fil. Si le repassage est fait régulièrement, toutes les coutures se placent correctement.
Quel plaisir de voir l'ouvrage prendre forme!
La chance est avec moi lorsque je découvre que la longueur du tissu jaune correspond exactement à une largeur de bande de finition raisonnable.
La seule difficulté réside dans la pose de cette bande qui doit s'adapter au biais des triangles des côtés... excellent exercice.
Savez-vous monter correctement une bande de finition?
et auquel vous avez été nombreuses à vous intéresser.
Pour le terminer en chemin de table, j'ajoute un triangle à chaque extrémité en utilisant ce beau tissu à grands motifs qui rappelle ma nappe carrée.
Je veux le terminer par une bande unie jaune tout autour. Je mesure la longueur, j'ai juste assez de tissu... formidable... sauf qu'il faut un angle à chaque bout et là, mes bandes sont trop courtes.
Solution: couper et ajouter quelque chose pour masquer le raccord. Là encore, choisir un triangle s'est imposé aussitôt avec le rappel du tissu des extrémités qui n'existe pas ailleurs dans l'ouvrage. Oui, mais un triangle ne solutionne pas le problème de la longueur, bien au contraire puisque des coutures viennent s'ajouter. Qu'à cela ne tienne, il suffit d'ajouter des bandes parallèles. Utiliser les rayures mais j'ai une impression de masse et c'est en déplaçant le triangle sur les rayures que m'est venue l'idée de les mettre en biais.
Je monte les bandes et là... je m'aperçois que l'angle avec la pointe serait beaucoup plus joli dans l'autre sens... donc mes bandes sont trop longues.
Peu importe; j'ai gagné une finition à laquelle je n'avais pas pensé au départ.
Comme quoi on s'enrichit toujours de ses erreurs!
Examen final: je ne vois que les carrés bleus.
C'est alors que me vient l'idée de vous demander ce que vous voyez et ce que vous feriez pour y remédier... sans changer les tissus bien entendu.
Je vous livre la réponse de La Tulipe, résumé de presque tout ce qui a été exprimé dans vos commentaires:
Je trouve ton positionnement de tissus très intéressant. On voit plusieurs motifs. Le regard est d'abord happé par le rouge. Puis j'ai vu les carrés bleus. Et les bandes rouges qui rythment et répondent au moulin rouge. Il te manquait un dernier morceau avec une bande rouge ou le bleu est volontaire pour casser la régularité? Voir ce qu'a fait Patricia m'a aidée à voir les moulins jaunes. J'avais été happée par les centres bleus. J'aime beaucoup le petit rappel du tissu des extrémités au milieu des deux grandes bandes et du bleu et du tissu à bandes.
Annie a été la seule à remarquer cette rayure rouge absente de l'un des carrés.
Aucune recherche de ma part mais encore une fois le fruit d'un heureux hasard. Ce carré est celui qui a été monté en 2013. Lorsque je reprends la découpe des trapèzes avec la règle Twisted Sisters, je ne me pose aucune question sur le positionnement des rayures.
Prudente, je n'en coupe d'abord que quelques-uns.
Économe, je déplace la règle sans gaspillage de tissu.
C'est en montant de nouveaux blocs que je m'aperçois de la régularité des rayures... et pour cause... la largeur de la règle équivaut exactement à un report de motif. Mais si je veux poursuivre ainsi, il faut veiller à toujours bien placer la règle au départ pour les dernières découpes.
Ce petit morceau différent des autres dérange un peu mon esprit "carré". Je pense le changer mais finalement je finis l'assemblage et je l'oublie. Il faut croire qu'il a sa raison d'être... je n'y toucherai plus.
Sept ans de réflexion sera donc le titre de ce chemin de table et pourtant tout ce qui en fait le charme n'est que le fruit du hasard et non de la réflexion!
J'attends maintenant avec impatience que ma Pfaff soit de retour de la clinique pour pouvoir le quilter. En attendant, je range soigneusement mes restes de tissu et... devinez quoi... une suite pourrait bien pointer son nez.
Elle vous intéresse?
Celui qui surpasse les autres est fort. Celui qui se surpasse lui-même est encore plus puissant.
Tout a commencé il y a un peu plus de 7 ans, en août 2013, lorsque Patricia est venue passer quelques jours de vacances dans le Terrier de Marmotte... avec un projet de patch bien entendu.
Chacune a sorti ses tissus et commencé quelques blocs puis a rangé le tout soigneusement en se donnant rendez-vous dans 10 ans prochainement. La vie a repris son cours; les jours, les mois et les années ont passé et le projet a été plus ou moins oublié.
Le hasard a voulu que Patricia, en rangeant son magasin, le sorte de sa cachette et un nouveau rendez-vous est pris. De mon côté, l'envie de réaliser ce chemin de table assorti à ma nappe carrée est toujours aussi grande.
Nous ressortons donc tissu et matériel pour reprendre notre projet.
Oui mais il manque le principal : la maquette.
J'ai un seul bloc monté avec une croix au centre. Pourquoi ?
Et pourquoi seulement 3 ailes d'une même couleur ?
Je trouve aussi plusieurs morceaux. En cherchant bien, je déniche une photo de positionnement de mes blocs.
Cette photo m'aide à replacer mes morceaux et je devine que le bloc monté est celui d'un angle. J'avais du décider de placer les rayures tout autour.
Tout paraît simple maintenant mais je vous assure qu'il faut une belle gymnastique de l'esprit pour reconstituer ces moulins surtout pour Patricia qui n'a aucune trace pour les siens.
Le hasard faisant souvent bien les choses, pendant nos tergiversations, Sylvie vient à notre aide bien involontairement. Elle retrouve dans ses archives la notice accompagnant la règle « Twisted Sisters by Ami Simms » avec laquelle nous avons coupé nos ailes de moulin.
Bravo et merci : il ne reste plus qu'à déterminer le nombre de moulins et colorier la grille.
Simple, c'est vite dit, surtout pour Patricia qui a ajouté une difficulté supplémentaire : le carré central est un carré hongrois.
Il lui faut donc retrouver cette technique et surtout les bonnes dimensions.
Petit à petit, nous assemblons nos moulins et nous apercevons qu'il subsiste un décalage sans doute dû aux valeurs de couture.
Après quelques essais, chacune adapte son travail.
De mon côté, sur mes notes griffonnées je trouve une remarque « équerrer à 24,5 cm ». effectivement, c'est la taille du premier bloc fini et je comprends aussitôt la raison de la croix au centre du premier bloc.
Les suivants seront donc équerrés ainsi sans me poser davantage de questions. Mais à l'assemblage de quelques blocs, je comprends que j'ai fait une erreur car les coutures ne s'emboîtent pas. Trop tard pour revenir en arrière, je décide de poursuivre et je ne le regrette pas. Beaucoup de personnes ont vu mon chemin de table fini et personne ne m'en a fait la remarque ou n'a osé la faire.
Le montage est bien avancé lorsque Sylvie nous rend visite. Nous sommes surprises par son regard interrogatif ou dubitatif devant nos deux ouvrages.
Que se passe-t-il ?
Elle finit par nous dire qu'elle ne retrouve pas le modèle... et pour cause ! En examinant les dessins fournis avec la règle nous ne retrouvons effectivement aucune trace des nôtres.
Le regard est attiré par les moulins colorés alors que le moulin principal avec le carré central disparaît à cause de sa couleur jaune, beaucoup plus pâle.
Bravo... c'est donc « notre » création !
Patricia a encore beaucoup de travail car elle a prévu un grand ouvrage.
Par contre, le mien est complet.
Il ne reste qu'à lui ajouter une finition que je montrerai dans un autre article.
Le bonheur c'est lorsque vos actes sont en accord avec vos paroles.
Si Tit'Marmotte est capable de créer de belles cartes textiles, pourquoi n'y arriverais-je pas moi aussi?
Mon tout premier essai.
Maintenant que chacune a reçu la sienne, je peux montrer mes modestes créations.
J'ai voulu expérimenter la transparence avec la superposition de morceaux de tulle... restes du déguisement de sorcière.
J'aime tout particulièrement ces jeux de couleurs et ces cartes resteront sans doute mes préférées.
Vient ensuite une série d'étoiles avec une superposition de triangles de tissus transparents.
Pour moi, ces étoiles sont symboliques et je connais déjà leurs destinataires.
C'est un tissu fleuri qui guide mes créations suivantes.
De petits bouquets naïfs avec un air printanier qui apporte un peu de légèreté et de lumière.
Et maintenant voici une série de sapins en jouant avec galons et croquets, en découpant ce joli tissu velouté ou en superposant encore ces formes transparentes.
Sapins destinés au club des cinq (dont je fais partie).
Ma dernière carte, pour le moment, est un rappel d'un modèle que j'ai adoré dans les Nouvelles n°135 et 136 et que j'avais déjà réalisé ici et là.
Non, Monique... elle n'est pas pour toi cette fois!
Chaque carte est rehaussée soit par l'ajout de fils brillants ou fantaisie, de paillettes et de perles, d'étoiles, de petits trésors comme ce papillon ou cette forme bizarre, restes du premier stage organisé par la délégation FP 16 avec Isabelle Wiessler sur le travail du tyvek. Cela rappelle sans doute de bons souvenirs à certaines?
Le fil invisible Madeira est mon meilleur allié pour les appliqués. J'ai voulu utiliser un joli fil bleu argenté mais le passage à travers le feutre ne lui réussissait pas vraiment.
Pour expédier ces cartes textiles, je voulais ajouter un dos en léger bristol pour pouvoir écrire quelques mots. Selon les recommandations d'Emma, j'ai fait un bourdon tout autour pour maintenir l'ensemble. Ce n'était pas vraiment une bonne idée: les passages d'aiguille très rapprochés ont joué le rôle de cisaille et le bristol s'est désolidarisé par endroits.
Il ne restait plus que la solution colle pour reconstituer le tout.
Pour les suivantes, j'ai vite changé de technique.
Première idée: imprimer un petit texte sur du cotonjet... oui mais encore fallait-il en avoir à disposition.
Idée similaire: utiliser la technique du transfert... mais là encore, plus de papier spécial.
Je choisis donc de faire les dos en tissu fantaisie et d'écrire mon petit mot sur une carte jointe à l'envoi.
Je souhaite bon voyage à mes modestes créations
et j'espère qu'elles seront appréciées de leurs destinataires.
Tout d'abord, MERCI à toutes les personnes qui ont laissé un gentil commentaire à mes vœux pour 2021... je n'ai pas pris le temps d'y répondre individuellement.
Aussitôt, il a fallu sortir la boîte à trésors et fouiller parmi les dentelles et autres tissus précieux, restes d'un stage avec Ina Georgetta Statescu.
Un morceau après l'autre, recoupé si nécessaire, la création a pris forme sur un morceau de feutre de piscine comme support.
Ce fut ensuite la machine à coudre qui a pris le relais et quelle ne fut pas la joie de Tit'Marmotte d'utiliser du fil invisible pour maintenir le tout sans ajouter de couleur.
Cette première création lui a donné envie de poursuivre d'autant qu'il fallait préparer une surprise pour Tata et Tonton qui fêtaient leur anniversaire le lendemain.
Changement de tactique: il fallait, bien sûr, trouver des oiseaux pour Marmotton!
La série a été complétée vite...
... voire même un peu précipitamment surtout lorsque Marmotte a proposé d'en faire une en même temps.
Qui a fait quoi?
C'est marmotte qui a pris le relais après son départ.
Voulez-vous voir ce qu'elle a réalisé?
Vivez comme si vous deviez mourir demain, apprenez comme si vous deviez vivre toujours.
Au pied du sapin, Jeune Marmotte et moi avons découvert ce livre dont avait parlé katell fin novembre.
Je ne vais pas répéter ce qu'elle a écrit mais je confirme que ce livre est fort intéressant. L'histoire du patchwork y est bien relatée et montre son évolution au cours des siècles. Cette activité a voyagé à travers les continents, de très utilitaire elle est devenue loisir après avoir servi bien des causes.
Vous n'y trouverez pas de modèles à reproduire mais vous apprendrez de nombreux détails sur toutes les techniques que vous utilisez.
Mais ce livre est avant tout un hommage à une artiste que chaque quilteuse connaît bien. Qui n'a jamais entendu parler du Petit monde de Jacqueline Morel?
Moi qui ne suis pas assez minutieuse pour pratiquer l'appliqué retourné, je suis d'autant plus admirative de ses ouvrages qui ont souvent été publiés dans Marie-Claire Idées.
J'adore toutes ses scènes enfantines et tout particulièrement celles qui se passent en montagne et dernièrement ses oiseaux.
Son ouvrage le plus célèbre
est sans doute son Jeu de l'oie tant de fois réinterprété.
Je voudrais vous présenter celui que réalise en ce moment l'une de mes amies dont les appliqués me font rêver.
Admirez les détails... et encore, uil n'est pas fini!
Lorsque nous remplissons notre tête de bonnes choses, les mauvaises n'ont pas la place d'y entrer.