J'ai beaucoup parlé patchwork ces derniers temps mais je m'intéresse toujours à la biodiversité, surtout celle qui entoure le Terrier.
Je sais que plusieurs de mes visiteurs ont ce même intérêt et apprécient lorsque je présente des vidéos et en particulier celles des oiseaux.
Cette année, les couvées de mésanges n'ont pas eu lieu dans le nichoir et la caméra du nichoir à effraie était mal positionnée pour visiter l'intérieur.
Nous étions pourtant témoins de fréquents aller-retour qui nous prouvaient la présence de petits.
En juin, nous avons été intrigués par la présence de fientes de plus en plus nombreuses dans la grange. Le piège photo a été le bienvenu pour nous faire découvrir les activités nocturnes.
Une jeune chouette avait élu domicile en ce lieu. Sans doute était-elle tombée du nichoir. Bien cachée le jour, elle sortait la nuit pour se faire nourrir par ses parents.
Elle faisait parfois de drôles de rencontres.
En grandissant, elle a vite compris qu'elle aussi pouvait aller découvrir le monde extérieur!
Nous avons ainsi pu suivre son évolution pendant un mois.
Quelque temps plus tard, nous l'avons retrouvée sur le perchoir du hangar, en bonne compagnie.
C'est une belle satisfaction de voir
qu'au moins deux jeunes aient pu prendre leur envol cette année.
Mais que sont-ils devenus?
Nous savons bien que les rapaces, et en particulier l'Effraie des clochers aussi appelée "Dame blanche", sont menacés.
Nous agissons à notre petit niveau pour les protéger en les laissant s'installer dans les bâtis anciens et en protégeant les vieux têtards ainsi que les haies qui entourent le Terrier. Nos prairies ne sont fauchées qu'en fin d'été et aucun pesticide n'est employé. Mulots, campagnols et musaraignes peuvent se développer à leur guise pour servir de proie à ces majestueux rapaces nocturnes.
Heureusement, d'autres que nous se mobilisent à plus grande échelle pour les protéger dans notre département comme ailleurs. Je veux parler de l'initiative du GODS (encore eux!!!) et en particulier du programme "Effraie en Mellois" mené par Étienne Debenest.
Ce programme vise à suivre les couples, mener des campagnes de baguage et installer des nichoirs à l'échelle locale. Les données recueillies sur la reproduction et le mode de vie des effraies contribueront à la conservation de l'espèce et à la sensibilisation du grand public.
Il est accompagné d'une équipe de bagueurs mais aussi d'agriculteurs responsables et surtout d'un centre de soins "l'Arche de Marie".
Sorenza Phelippeau etThomas Pottier, deux anciens élèves de l'IFFCAM ont lancé l'initiative d'un film de 26 mn "Un espoir pour l'Effraie", produit par Françoise Rattier et soutenu par Paul-Aurélien Combre.
Dans un profond respect pour cet animal, nous filmons la chouette sans la perturber et sans faire appel à des animaux imprégnés. Nous avons été formés pour cela et c'est un aspect qui nous tient particulièrement à cœur.
Mais pour voir le jour, ce documentaire a besoin d'aide.
Si vous êtes sensible à cette cause, vous pouvez participer à la cagnotte en ligne encore pendant une semaine.
"Pour que la chouette
ne devienne pas le souvenir d'un temps disparu"