Depuis le début de l'année et la proposition de Joëlle,
je n'ai fait que rêver à cette exposition
Je savais bien que les quilteuses répondraient favorablement à cette proposition mais je ne savais pas si le public serait au rendez-vous à Vasles.
Depuis près de 40 ans, le Festival International du Film Ornithologique (FIFO) est implanté à Ménigoute, commune de 800 habitants en Gâtine poitevine. Chaque année, ce sont pas moins de 30 000 festivaliers qui déambulent dans les rues de ce village pour visionner des films, visiter les expositions, profiter des stands de produits locaux et associations, participer aux conférences ou tout simplement rencontrer d'autres passionnés de Nature.
Les quilteuses qui connaissent Sainte-Marie-aux-Mines à la période du Carrefour européen du patchwork comprennent de quoi je parle.
Depuis 2021, afin de "décongestionner" un peu les lieux et en particulier la salle de projections (1 100 places parfois pas assez nombreuses), Vasles, commune voisine, a accepté de mettre à disposition du Festival sa salle de cinéma de 300 places.
Pour mettre un peu d'ambiance en attendant les films, la salle des fêtes attenante accueille des expositions. C'est ainsi que nous avons été les bienvenus.
Migration textile
côtoyait l'exposition des Arbres Remarquables
et celle de l'association locale Clair obscur des peintres amateurs.
D'un commun accord, tableaux peints et textiles se sont mélangés, les couleurs des uns faisant écho aux autres.
Nous aurions tout aussi bien pu appeler cette exposition "Des arbres et des oiseaux" comme le titre un article de La Nouvelle République.
L'un des ouvrages textiles introduisait involontairement l'exposition avec sa devise brodée "Ouvrez la cage aux... afghanes" même si bon nombre de visiteurs se sont laissé prendre au jeu de mot.
Une trentaine de quilteuses avaient répondu à l'appel de Joëlle, avec parfois plusieurs ouvrages.
Les quilts ont traversé la France depuis l'Occitanie, la Normandie, l'Alsace, les Ardennes, le Jura, la Loire, la Corrèze, la Dordogne, le Maine-et-Loire, les Charentes et bien sûr les Deux-Sèvres, pour atterrir à Ménigoute. J'en oublie peut-être!
Toutes les techniques étaient acceptées ce qui a donné un beau "patchwork":
la preuve que tous les styles peuvent se côtoyer
et sont complémentaires.
Je vous laisse tourner les pages de mon album souvenir.
Pas moins d'une vingtaine de participantes ont fait le déplacement, même de très loin, comme Laurence venue de l'Eure, ce qui a donné à Marie-Do, journaliste du Courrier de l'Ouest, l'occasion d'écrire un bel article qui aurait dû s'intituler "Qaund la broderie unit les femmes de deux cultures...", un titre un peu plus parlant.
Autour de la création de Laurence Le Houérou (2e à gauche), des personnes très impliquées dans le soutien aux femmes afghanes, Pierrette Chaigne (à gauche), Joëlle Vétillard, Noëlle Joannes et Pierrette Vallas (à droite). (article du Courrier de l'Ouest)
Quelque 600 visiteurs ont déambulé au cours de ces quatre jours, avant de venir voir les films mais aussi uniquement pour les expositions.
Certaines quilteuses, même locales, découvraient le FIFO et prenaient conscience de son importance.
Nous avons pu aller voir le salon des artistes animaliers (j'avais repéré le créateur d'Origami dans le programme) et nous en sommes sortis avec des étoiles dans les yeux... un coup d’œil TRES rapide aux différents stands et il nous fallait déjà repartir.
Mais nous sommes déjà certains de nous organiser pour l'année prochaine ! Comment avons-nous pu passer à côté d'un tel évènement toutes ces années???
Le bouche à oreille ayant bien fonctionné à Ménigoute et la trop grande affluence dans ce village nous ont amené des festivaliers ravis de cette belle découverte et du calme de Vasles.
Joëlle, Noëlle et Pierrette ont dû renseigner maintes fois au sujet des broderie afghanes, le programme Guldusi étant très peu connu du grand public. Chacun était très attentif à cette cause.
Est-ce pour cette raison que les broderies se sont vendues "comme des petits pains"?
Une aubaine pour Pascale Goldenberg et surtout pour les brodeuses.
Sylvain Rouvreau, maire de Vasles, a été surpris du succès de cette manifestation et s'est réjoui de voir "s'étoffer" les expositions par rapport aux années précédentes.
Est-ce un appel du pied pour l'an prochain?
Quel thème pourrions-nous proposer si la demande en est formulée?
Quelle que soit la suite, peu importe...
Ce fut un moment très riche à bien des égards.
Joëlle, Noëlle et Pierrette sont ravies de cette expérience et de cette découverte même si elles n'ont pas pu admirer le paysage de notre belle Gâtine poitevine, tellement le brouillard a été dense toute la semaine.
Et moi, j'ai réalisé un nouveau rêve!
Merci infiniment
à toutes celles qui m'ont permis de le vivre!
Tout au long de ces quatre jours, nous avons beaucoup pensé aux brodeuses et aux femmes afghanes en général.
Pourront-elles savoir, un jour, combien leur travail a été admiré?
Pourront-elles voir, un jour, des photos de ces créations?
Je ne peux que terminer en montrant à nouveau la photo de ce quilt si symbolique.
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