Cette semaine, Ma' nous demande de
faire les courses.
J'ai aussitôt pensé que pour cela il faut un sac adapté.
Lorsque Marmotton vivait à La Réunion, il m'a offert ce sac cabas confectionné par une artisane locale.
Pour le personnaliser, elle a d'ailleurs ajouté un dessin de Tangue, ce petit hérisson malgache dont la chair est très appréciée des Réunionnais mais dont la chasse est aujourd'hui très réglementée.
J'apprécie ce grand sac mais pour le sécuriser, j'ai décidé d'y ajouter une fermeture et par la même occasion une belle doublure de couleur vive.
Quelques poches fermées ou non viennent aussi l'agrémenter.
Me voici donc prête à
faire les courses
mais pas n'importe où
car depuis quelques années j'ai la phobie des grands magasins!
Faire les courses
Cette expression m'amène à me remémorer son évolution.
Lorsque j'étais enfant, à Echiré, nous pouvions trouver les produits de première nécessité dans trois petites épiceries.
C'est chez Marcelle, près de l'école, que j'allais le plus souvent.
Je ne peux pas écouter Renaud sans revoir ces bonbons qui nous faisaient rêver...
Les bonbecs fabuleux qu'on piquait chez l'marchand
Car-en-sac et Mintho caramels à un franc...
les carambars d'antan et les coco-boers
Et les vrais roudoudous qui nous coupaient les lèvres et nous niquaient les dents
Et les Mistral gagnants
En 1968, le petit commerce chez Berland est devenu le premier libre-service Unico qui, quelques années plus tard, se transformait en supermarché et a fini par quitter le centre bourg pour devenir Super U.
Cette même année, en vacances chez mes cousins à Bron, je découvrais les premiers grands supermarchés Casino.
Très vite, ce gigantisme est arrivé dans les petites villes.
Je me revois assister à l'inauguration de Radar à Niort, en 1973, avec la participation de Sheila et Ringo venus chanter Laisse les gondoles à Venise.
L'habitude était prise et lorsque je suis arrivée en Charente, je ne concevais pas de
faire les courses
ailleurs qu'aux hypermarchés Auchan, Carrefour ou Géant.
Mais, petit à petit, j'appréhendais d'entrer dans ces grandes surfaces où je passais beaucoup trop de temps et j'en ressortais toujours avec davantage d'articles que prévu.
Je me suis mise à fréquenter plus souvent un supermarché Intermarché à taille humaine installé dans mon quartier. J'avais plaisir à y retrouver toujours les mêmes vendeuses et les mêmes caissières. De plus la galerie était très attractive avec des commerçants accessibles, à la limite de devenir des amis.
J'ai repris cette habitude en revenant dans les Deux-Sèvres car j'ai la chance d'habiter près de cette même chaîne de magasin. Et, très vite, lorsque leur service de Drive a été mise en place, ce fut une révélation pour moi.
Faire les courses
en un clic sur Internet et les récupérer en un temps record me satisfait totalement. Je n'ai aucun scrupule à faire travailler une employée qui recherche les produits pour moi en se promenant dans le magasin. Ce n'est certainement pas un emploi plus désagréable que celui de la caissière qui fait circuler les achats sur le tapis roulant sans bouger de son fauteuil et qui n'a pas le temps de discuter avec les clients.
Pour moi, les courses au supermarché sont de plus en plus réduites car je privilégie les achats dans les petits magasins de proximité: Biomonde, la Soudanaise (meilleure boulangerie de Poitou-Charentes) pour le pain, le Gaec des Trognes pour les fromages, l'Atelier de l'excellence à Echiré pour les produits laitiers, les Plaisirs Fermiers et le marché de Saint-Maixent ou les halles de Niort (plus beau marché 2024) pour la viande et le poisson, etc.
Je n'oublie pas les fruits et les légumes pour lesquels j'ai la chance d'avoir une production à domicile grâce à mon jardinier préféré!
Après ce long baratin,
vous avez sûrement envie de savoir comment les autres participants vont
faire les courses