Une fois de plus, c'est en voyant le Cœur de pierres de Michelle Braun et en découvrant cette technique de mosaïque que m'est venue l'envie d'en faire autant.
Michelle a bien voulu me confier les explications qu'elle divulguait au même moment à son groupe Les petites mains.
Il faut tout d'abord choisir un dessin et vous connaissez mes talents ma non disposition à cet art. J'ai encore recours à Internet pour trouver une idée et c'est un papillon qui a ma préférence, le côté symétrique me plaisant bien.
Vient alors le dessin à la bonne échelle et celui des tesselles à l'intérieur, ce qui ne me pose pas de problèmes.
C'est ensuite le choix des tissus, les batiks étant recommandés car ils s'effilochent un peu moins. Reporter chaque tesselle minutieusement sur le tissu qui convient demande un peu de concentration et de méthode... ce qui ne me déplaît pas.
Je passe ensuite au thermocollage et là encore il faut être vigilant mais le résultat est au rendez-vous.
Mon papillon commence à prendre forme.
Je n'ai pas envie de faire davantage de tesselles. Je décide donc de le découper pour l'appliquer sur un fond travaillé... lequel ?
Je recherche des idées en feuilletant Les Nouvelles et je tombe sur un ouvrage de Gabrielle Paquin que j'avais repéré depuis longtemps.
Dans mes tissus à rayures, je n'en trouve que deux qui soient assortis, un clair et un plus foncé pour donner le relief. Je coupe des bandes et j'assemble sans trop calculer la quantité nécessaire. Et tout à coup, il me manque du tissu pour terminer mes carrés. Pas question d'en ajouter un autre et impossible bien entendu de retrouver ces tissus achetés il y a très longtemps. Il faut donc faire preuve d'imagination et de créativité. Je positionne mes quatre carrés auxquels il manque une pointe et je découvre un octogone.
Le papillon est posé sur le fond,
mais quelle orientation choisir ?
Aucun doute : ce sont les carrés sur pointe qui me plaisent le plus.
J'avais pensé retourner les bords mais je finis par découper le papillon pour l'appliquer à cru au fil invisible avec un point zigzag très serré.
Il ne reste plus qu'à trouver un molleton, une doublure et quilter l'ensemble pour souligner chaque tesselle et le tour du papillon. Quant au fond, des lignes parallèles dans les rayures s'imposent d'elles-mêmes. Il faut encore broder les antennes pour lui donner fière allure.
Et maintenant, quelle bande de finition?
Le tissu de fond ne convient pas du tout et je n'ai plus de tissu rayé... sauf si je cherche bien dans l'armoire de Mr Marmotte où je découvre une ancienne chemise que je n'hésite pas à sacrifier !
Cela me rappelle une belle chanson de Bénabar dont les paroles sont tellement vraies.
L'effet papillon
Voilà le nom que je vais donner à mon petit ouvrage qui trouve vite sa place sur une table en verre.
Merci infiniment à Michelle qui m'a permis de partager cette méthode conçue de façon empirique et de prendre beaucoup de plaisir à concocter ce magnifique papillon qui me rappellera notre connivence.
Peut-être avez-vous vu chez Verveine & Lin un ouvrage assez ressemblant?
La technique employée pour réaliser cette tortue est un peu différente mais tout aussi attractive et il se pourrait bien que d'autres animaux de la sorte trouvent refuge dans mon Terrier prochainement!
C'est l'effet papillon : petite cause, grande conséquence
Pourtant jolie comme expression : petite chose, dégât immense