Vous avez apprécié la découverte de la lacto-fermentation.
Je vais essayer de transmettre ce que j'ai compris.
Contrairement à mes habitudes, cet article est très long mais j'aimerais que vous le lisiez jusqu'au bout.
Je tiens à remercier Marie-Claire Frédéric qui me fait confiance en me permettant de publier cet article et en m'autorisant à utiliser quelques-unes de ses photos.
J'ai pris connaissance de l'autre blog de Marie-Claire Ni cru ni cuit pour me documenter un peu à propos de cette technique toute nouvelle pour moi.
Timidement, j'ai commencé par tester la fermentation peut-être la plus connue, la choucroute.
J'ai également essayé les betteraves puis les carottes suries à l'orange.
Nous avons dégusté les betteraves comme des crudités pour agrémenter des salades composées. Quant aux carottes, j'ai suivi la recette des Joues de porc mijotées aux carottes suries à l'orange... un vrai délice !
J'aurais aimé participer à un stage proposé par Marie-Claire
mais un déplacement à Paris en ce moment n'est pas à l'ordre du jour.
Convaincue par tous ces avantages, tant au point de vue pratique que bénéfique pour la santé, cette année j'ai testé davantage de légumes : céleri, chou rouge, chou-fleur, navet, radis noir, etc.
Outre l'aspect esthétique,
j'apprécie le côté pratique, beaucoup plus rapide
et sans utiliser l'énergie.
Les étagères de mon armoire à conserves changent d'aspect...
Le matériel est réduit au minimum : un bon couteau, une râpe ou une mandoline et des bocaux en verre. Quant aux ingrédients, ils se limitent au sel marin le plus naturel possible et une bonne eau de source.
Marie-Claire Frédéric donne d'excellents conseils dans son blog mais elle a aussi publié plusieurs livres dans lesquels elle rappelle l'origine de cette méthode ancestrale.
La fermentation est utilisée depuis la nuit des temps et a sauvé de la famine de nombreuses populations.
Les chasseurs-cueilleurs du Paléothique faisaient déjà de la fermentation sans le savoir. En effet, ils conservaient de la nourriture dans des fosses ou dans des outres faites avec l'estomac d'un animal.
N'oublions pas que le réfrigérateur n'existe que depuis peu de temps et pourtant il fallait bien conserver les produits du jardin pendant toute l'année.
Elle présente très bien tous les bienfaits de cette méthode au point de vue santé.
Alors que nous avons tendance à vivre dans un monde aseptisé, nous avons oublié que microbes et bactéries sont indispensables à la vie.
Nous avons oublié que sans les micro-organismes (les microbes, autrement dit), nous ne serions pas en vie, que sans eux toute vie tout disparaîtrait, et que c'est en les côtoyant (et en les ingurgitant)tous autant qu'ils sont que se forme notre système immunitaire.
Je vous invite à lire cet article de Marie-Claire qu'elle aurait pu intituler, comme elle le dit elle-même: Le Salers de la peur. Il démontre tout à fait l'absurdité de certains « principes de précaution » si à la mode aujourd'hui.
Sans virus, l'Homme ne serait pas apparu sur Terre !
À l'heure où l'un d'eux perturbe grandement nos habitudes de vie, nous avons quelque peu oublié comment nous protéger simplement en renforçant nos défenses immunitaires.
La lacto-fermentation serait-elle un atout dans cette lutte ?
Ce processus permet le développement des probiotiques si utiles pour notre flore intestinale.
Je viens de m'offrir le dernier livre de Marie-Claire Frédéric.
Le parcourir m'a permis de mieux comprendre le processus de la fermentation et les règles à respecter pour sa réussite.
Que se passe-t-il lors de la lacto-fermentation ?
Les légumes entassés dans les bocaux sont recouverts de bactéries, levures ou moisissures. Au contact du peu d'oxygène présent dans le bocal, ces micro-organismes, bons ou mauvais, vont se multiplier. Une fois l'oxygène consommé, ils vont secréter des enzymes qui transforment la matière des légumes en provoquant des réactions chimiques favorables à la conservation.Il n'est pas rare d'entendre des sifflements dus au gaz carbonique qui chasse l'air. C'est surtout la formation de l'acide lactique qui, par son acidité, va tuer tous les micro-organismes néfastes.
Dans ce livre, Marie-Claire explique aussi comment procéder
mais surtout comment utiliser ces conserves d'un autre genre
et c'est tout à fait ce que je recherche !
Suri de carottes à l'orange et choucroute de poireaux.
Si vous voulez en savoir davantage, je vous invite à consulter les blogs cités dans ces deux articles. Vous pouvez également acheter un ou plusieurs des livres publiés par Marie-Claire. Mais mon conseil le plus évident, si vous le pouvez, osez pousser la porte du restaurant Suri.
L'un de ces gestes vous réjouira mais aidera aussi Marie-Claire et son équipe à poursuivre leur tâche. La situation actuelle met en péril les restaurants et en particulier celui-ci.
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à préparer tous ces ingrédients puis à les cuisiner et à les servir?
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à concocter un article pour un blog sans publicité et très pédagogique?
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à répondre aux questions des lecteurs?
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à transmettre gracieusement son savoir?
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à faire de belles photos pour mettre en valeur ces aliments?
Imaginez-vous le nombre d'heures passées
à rédiger un, voire plusieurs livres?
Depuis des années, Marie-Claire Frédéric ne compte plus son temps. Elle donne généreusement ses conseils. Avec l'équipe du restaurant, elle met un point d'honneur à satisfaire ses convives. Mais aujourd'hui elle est à la veille de tout arrêter faute de moyens. Pour éviter d'en arriver là, elle s'est résolue à demander de l'aide par l'intermédiaire d'une cagnotte en ligne. Quelque 700 donateurs se sont déjà mobilisés. Il ne reste plus qu'une quinzaine de jours avant l'échéance fatale.
On n'est jamais aussi heureux que dans le bonheur qu'on donne. Donner, c'est recevoir.