Vous avez aimé le début de l'aventure de Tanguy
Voici la suite.
Le 10 juin, Jordan, jeune ornithologue passionné lui aussi, se promène au fond de la carrière, près du plan d'eau.
Il découvre un jeune rapace affaibli.
Il a l'excellent réflexe de le porter à l'Arche de Marie, centre de soins situé à Échiré, à une trentaine de kilomètres.
Marie Barbancey, encore une passionnée, fait appel à un spécialiste pour s'assurer qu'il s'agit bien d'un Faucon pèlerin juvénile, espèce qui ne fréquente qu'exceptionnellement son refuge.
Jean-Marie, notre ami, fait vite le rapprochement entre le lieu de découverte et le lieu d'observation suivi par Marmotton.
C'est alors que commence un nourrissage forcé, des dizaines de poussins déchiquetés par les mains habiles de Marie pour que Tanguy reprenne du poids et se remette à voler pour pouvoir attraper lui-même ses proies.
Grâce aux soins de Marie qui ne compte pas son temps, en moins de 15 jours, l'oiseau passe de 500 g à 620 g. Un premier essai de vol dans une grande volière est concluant.
La décision est donc prise de le relâcher au plus vite (de façon à ce qu'il s'imprègne le moins possible de l'homme) sur son lieu de naissance .
Entre temps, Marmotton a repéré la présence des deux adultes, sur leur falaise de prédilection, là où ils se perchent pour surveiller les lieux et attendre leurs proies.
La météo étant favorable, ce jeudi soir, 24 juin, avec le concours de Clément Braud chargé de mission au GODS (Groupe ornithologique des Deux-Sèvres), quelques personnes se retrouvent à la carrière du Puits d'Enfer pour vivre ce grand moment.
Jordan est là, tout ému de voir son protégé bien vivant.
Les adultes sont repérés, toujours sur la même falaise... sans doute nous ont-ils déjà vus ou perçus?
Marie et Clément trouvent une plate-forme idéale pour le lâcher. C'est Marie qui est chargée de ce moment important.
Attraper le faucon dans le carton n'est pas évident, les gants sont de rigueur.
Tanguy se prête volontiers à la pause photo, bien blotti dans les bras protecteurs de Marie.
Et c'est l'envol...
Pour Marie, c'est ce qui compte le plus: redonner sa liberté à l'animal qu'elle a soigné et remis sur pieds.
Faire défiler rapidement les photos pour admirer l'envol.
Sans hésiter, Tanguy bat des ailes, fend l'air et se dirige vers l'endroit où se trouve le nid qui l'a vu naître, en direction opposée à la falaise où sont perchés les adultes.
Ceux-là ne bougent pas, ne disent rien. Clément nous explique qu'ils ont sans doute reconnu le juvénile, sinon ils auraient crié pour le chasser.
L'histoire pourrait s'arrêter là... mais non!
Tout le monde a bien sûr envie de connaître la suite de l'aventure...