Comment annoncer le printemps ?
Les hirondelles sont arrivées mais ne se manifestent pas encore beaucoup.
Les oiseaux chantent à tue-tête et préparent leurs nids plus ou moins discrètement.
La végétation reverdit et les fleurs parsèment les prairies.
C'est une de ces fleurs printanières
que je veux mettre à l'honneur cette année.
Début mars, nous avons fait une nouvelle sortie à Bougon pour revoir ce lieu découvert récemment. L'eau s'est retirée et les chemins sont un peu plus praticables sans les bottes. Les pélodytes sont encore bien présents au vu de leur chant toujours aussi caractéristique mais ils sont bien cachés.
Nous devinons les futures orchidées sauvages.
Les épines noires (pruneliers sauvages) commencent à fleurir dans les haies.
Au loin, les chevreuils broutent en toute liberté.
J'ai pu faire ma première photo de papillon de l'année.
Nous avions choisi cette période car nous savions y observer une plante qui affectionne particulièrement ce genre de milieu : la « pimpelotte » ou « papelotte ».
De son véritable nom « fritillaire pintade » (Fritillaria meleagris), elle se reconnaît facilement à ses grosses clochettes, à damiers virant du pourpre au mauve voire au blanc, tournées vers le sol. En général, une seule fleur par tige de 20 à 30 cm se balance au gré du vent.
Cette « tulipe sauvage » change d'appellation selon les endroits en fonction sans doute du patois local et des différentes régions de France.
Elle ne pousse que dans ces prairies naturelles humides qui n'ont jamais été labourées et souvent piétinées par les animaux ou le long des sentiers humides et boisés.
J'ai bien dit : « nous avons observé »
et non pas « nous avons cueilli ».
Autrefois, lorsque j'étais enfant, notre grand plaisir était de prendre notre vélo pour nous rendre à Saint-Maxire où nous savions trouver, toujours dans le même pré au bord de la Sèvre Niortaise, cette première fleur annonciatrice du printemps. Nous revenions, les bras chargés de « chaudrons » pour faire des bouquets qui ne duraient malheureusement que peu de temps.
Cette pratique est, de nos jours, totalement interdite car la fritillaire est devenue très rare. Elle est placée sur la liste rouge des espèces menacées du fait de la raréfaction de son habitat naturel.
L'association DSNE vous en parle mieux que moi.
Protégeons cette fleur fragile
et peut-être pourrions-nous nous en inspirer pour de futurs ouvrages?
Le paradis n'est pas un lieu, c'est un état d'âme.
Protégeons cette fleur fragile
et peut-être pourrions-nous nous en inspirer pour de futurs ouvrages?